Les Kouriles : le seul territoire japonais à la portée des B-24 |
... le deuxième problème, au moins sinon plus décisif que le précédent, est lié aux distances à parcourir, incomparablement plus grandes dans le Pacifique que sur le théâtre européen.
Bien que considérés, pour leur époque, comme des bombardiers lourds "à long rayon d’action", les B-17 et B-24 manquent en effet terriblement d’autonomie pour affronter les incroyables distances du Front du Pacifique avec un chargement de bombes simplement convenable.
Et même si on les dotait de réservoirs supplémentaires, les quadrimoteurs qui décolleraient depuis un terrain sous contrôle allié seraient bien incapables de rallier Tokyo pour y délivrer quelques "petits messages personnels" à l’intention de l’Empereur Hirohito, ce qui, déjà réduit fortement leur intérêt.
Pour mener ce qui constitue jusqu’ici le seul et unique raid sur la capitale japonaise, il a d’ailleurs fallu recourir, le 18 avril 1942, à des bimoteurs moyens B-25 acheminés jusqu’au large du Japon (1) sur le pont d’un porte-avions !
Et même la reconquête des îles Aléoutiennes, à l’été 1943, n’a pas rendu le Japon plus accessible pour la cause : jusqu’à la fin de la guerre, quelques raids de B-24, ne réunissant tout au plus qu’une poignée d’appareils vont certes être lancés sporadiquement contre les îles japonaises des Kouriles, et en particulier contre celle de Paramouchir, principale base stratégique de la région, mais constamment handicapés par d’épouvantables conditions météorologiques et d’insondables problèmes de ravitaillement, les dits raids ne représenteront jamais qu’une vague nuisance pour les Japonais, et n’auront pour véritable effet que de les contraindre à y immobiliser plusieurs escadrilles de chasse, et surtout quelques dizaines de milliers de fantassins qui auraient sans doute pu être employés dans le Pacifique, mais qui devront néanmoins attendre les ultimes jours du conflit, et l’entrée en guerre de l’URSS, pour connaître enfin le feu de l’action…
(1) Saviez-vous que... 30 secondes sur Tokyo
Bien que considérés, pour leur époque, comme des bombardiers lourds "à long rayon d’action", les B-17 et B-24 manquent en effet terriblement d’autonomie pour affronter les incroyables distances du Front du Pacifique avec un chargement de bombes simplement convenable.
Et même si on les dotait de réservoirs supplémentaires, les quadrimoteurs qui décolleraient depuis un terrain sous contrôle allié seraient bien incapables de rallier Tokyo pour y délivrer quelques "petits messages personnels" à l’intention de l’Empereur Hirohito, ce qui, déjà réduit fortement leur intérêt.
Pour mener ce qui constitue jusqu’ici le seul et unique raid sur la capitale japonaise, il a d’ailleurs fallu recourir, le 18 avril 1942, à des bimoteurs moyens B-25 acheminés jusqu’au large du Japon (1) sur le pont d’un porte-avions !
Et même la reconquête des îles Aléoutiennes, à l’été 1943, n’a pas rendu le Japon plus accessible pour la cause : jusqu’à la fin de la guerre, quelques raids de B-24, ne réunissant tout au plus qu’une poignée d’appareils vont certes être lancés sporadiquement contre les îles japonaises des Kouriles, et en particulier contre celle de Paramouchir, principale base stratégique de la région, mais constamment handicapés par d’épouvantables conditions météorologiques et d’insondables problèmes de ravitaillement, les dits raids ne représenteront jamais qu’une vague nuisance pour les Japonais, et n’auront pour véritable effet que de les contraindre à y immobiliser plusieurs escadrilles de chasse, et surtout quelques dizaines de milliers de fantassins qui auraient sans doute pu être employés dans le Pacifique, mais qui devront néanmoins attendre les ultimes jours du conflit, et l’entrée en guerre de l’URSS, pour connaître enfin le feu de l’action…
(1) Saviez-vous que... 30 secondes sur Tokyo
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