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| B-26 Marauder larguant ses bombes dans le cadre du "Transportation Plan" visant à faciliter le Débarquement de Normandie |
... 10 mai 1944
Spaatz, donc, est contraint de céder, tout comme Harris qui, néanmoins, conserve un atout dans sa manche, ou plus exactement une clause de sauvegarde, par laquelle le gouvernement britannique, Débarquement ou pas, se réserve le droit de reprendre le contrôle complet de son Aviation de Bombardement en cas de menace contre ses intérêts vitaux,... laquelle se matérialisera bientôt, sous la forme des fusées V1 et V2.
Mais n’anticipons pas.
Dans l’immédiat, il s’agit en effet d'utiliser tout ce qui vole... pour détruire tout ce qui pourrait permettre aux Allemands d’acheminer un jour des renforts jusqu’aux plages : dans le cadre du "Transportation Plan", des frappes aériennes tactiques ont d’ailleurs déjà débuté en mars, mais bien que raisonnablement efficaces, elles ont également très vite révélé deux graves problèmes.
Le premier est évidemment d'avoir attiré l'attention des Allemands, qui ont tout naturellement cherché à déduire le lieu du futur Débarquement d'après la localisation des cibles bombardées. Le 10 mai, histoire de brouiller les pistes, il faut donc se résoudre à interrompre les frappes sur la côte normande, entre Cherbourg et Le Havre, et les reprendre uniquement dans la région du Pas-de-Calais où, pourtant, aucun débarquement n'aura jamais lieu
Le deuxième problème est lié, comme l’avait prévu Spaatz, à ce qu'on appelle aujourd'hui les "dommages collatéraux", c-à-d les pertes civiles parmi la population française : début avril, le War Department britannique avait lui-même tiré la sonnette d'alarme à ce sujet, en soulignant, non sans raison, que compte tenu de la précision très relative des bombardements, tant américains que britanniques, ainsi que de la proximité des habitations avec les cibles visées, on pouvait s'attendre à faire "plus de 100 000 morts" civils, un chiffre jugé insupportable et que les Propagandes de Vichy et de Berlin ne manqueraient évidemment pas d'exploiter à leur avantage...
Spaatz, donc, est contraint de céder, tout comme Harris qui, néanmoins, conserve un atout dans sa manche, ou plus exactement une clause de sauvegarde, par laquelle le gouvernement britannique, Débarquement ou pas, se réserve le droit de reprendre le contrôle complet de son Aviation de Bombardement en cas de menace contre ses intérêts vitaux,... laquelle se matérialisera bientôt, sous la forme des fusées V1 et V2.
Mais n’anticipons pas.
Dans l’immédiat, il s’agit en effet d'utiliser tout ce qui vole... pour détruire tout ce qui pourrait permettre aux Allemands d’acheminer un jour des renforts jusqu’aux plages : dans le cadre du "Transportation Plan", des frappes aériennes tactiques ont d’ailleurs déjà débuté en mars, mais bien que raisonnablement efficaces, elles ont également très vite révélé deux graves problèmes.
Le premier est évidemment d'avoir attiré l'attention des Allemands, qui ont tout naturellement cherché à déduire le lieu du futur Débarquement d'après la localisation des cibles bombardées. Le 10 mai, histoire de brouiller les pistes, il faut donc se résoudre à interrompre les frappes sur la côte normande, entre Cherbourg et Le Havre, et les reprendre uniquement dans la région du Pas-de-Calais où, pourtant, aucun débarquement n'aura jamais lieu
Le deuxième problème est lié, comme l’avait prévu Spaatz, à ce qu'on appelle aujourd'hui les "dommages collatéraux", c-à-d les pertes civiles parmi la population française : début avril, le War Department britannique avait lui-même tiré la sonnette d'alarme à ce sujet, en soulignant, non sans raison, que compte tenu de la précision très relative des bombardements, tant américains que britanniques, ainsi que de la proximité des habitations avec les cibles visées, on pouvait s'attendre à faire "plus de 100 000 morts" civils, un chiffre jugé insupportable et que les Propagandes de Vichy et de Berlin ne manqueraient évidemment pas d'exploiter à leur avantage...
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