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| B-17 bombardant la côte française en prévision du Débarquement, mai 1944 |
... car toujours aussi désireux d’anéantir jusqu’à la dernière maison de la dernière ville allemande, Harris n’a en vérité aucune intention de céder ses précieux quadrimoteurs à Eisenhower et à ce Débarquement de Normandie qu’il n'hésite pas à qualifier de "diversion", et il faudra une demande formelle d’Eisenhower à Roosevelt, assortie d’une menace de démission, puis une intervention personnelle de Roosevelt auprès de Churchill, et ensuite de Churchill à Charles Portal, supérieur trop souvent théorique de Harris, pour que ce dernier revienne enfin à de meilleurs sentiments, et accepte de céder, une fois de plus provisoirement, ses précieux bombardiers à Overlord.
Les réticences de Spaatz à agir de même sont cependant d’une autre nature : contrairement à Harris, l’Américain a depuis longtemps cessé de croire - à supposer-même qu’il y ait jamais cru - à la possibilité de voir l’Aviation de bombardement contraindre un jour l’Allemagne à la reddition.
En revanche, il est bien conscient des difficultés que rencontrent, depuis le début, ses appareils et ses aviateurs à frapper des cibles de moyenne et a fortiori petite dimension et, surtout à ne frapper que celles-ci, et pas également les immeubles civils des alentours, et les civils qui s’y trouvent.
Passe encore lorsque ces immeubles et ces civils sont allemands, autrement dit ennemis, mais les bombardements que réclament Eisenhower et l’Armée de Terre, et qui devront être menés par des appareils et des équipages de la 8ème Air Force qui n’ont jamais été conçus ni entraînés à cette fin, vont immanquablement frapper des immeubles et des civils belges, hollandais, et, surtout, français, autrement dit des Alliés,... ces mêmes Alliés au profit desquels on est tout de même entré en guerre, et qu’on est tout de même supposé libérer de l’occupation et de la tyrannie nazies !
Mais ces objections, aussi valables soient-elles, ne pèsent rien en regard de l’importance d’Overlord et de l’absolue nécessité de lui accorder tous les moyens navals, terrestres, mais aussi aériens dont on dispose, et dont des milliers de civils vont malheureusement faire les frais...
Les réticences de Spaatz à agir de même sont cependant d’une autre nature : contrairement à Harris, l’Américain a depuis longtemps cessé de croire - à supposer-même qu’il y ait jamais cru - à la possibilité de voir l’Aviation de bombardement contraindre un jour l’Allemagne à la reddition.
En revanche, il est bien conscient des difficultés que rencontrent, depuis le début, ses appareils et ses aviateurs à frapper des cibles de moyenne et a fortiori petite dimension et, surtout à ne frapper que celles-ci, et pas également les immeubles civils des alentours, et les civils qui s’y trouvent.
Passe encore lorsque ces immeubles et ces civils sont allemands, autrement dit ennemis, mais les bombardements que réclament Eisenhower et l’Armée de Terre, et qui devront être menés par des appareils et des équipages de la 8ème Air Force qui n’ont jamais été conçus ni entraînés à cette fin, vont immanquablement frapper des immeubles et des civils belges, hollandais, et, surtout, français, autrement dit des Alliés,... ces mêmes Alliés au profit desquels on est tout de même entré en guerre, et qu’on est tout de même supposé libérer de l’occupation et de la tyrannie nazies !
Mais ces objections, aussi valables soient-elles, ne pèsent rien en regard de l’importance d’Overlord et de l’absolue nécessité de lui accorder tous les moyens navals, terrestres, mais aussi aériens dont on dispose, et dont des milliers de civils vont malheureusement faire les frais...
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