lundi 15 juillet 2024

7982 - Le Jour le plus long

Le bientôt célèbre Josef Priller, sa BMW et son Fw-190, en France, en 1943
... Normandie , 06 juin 1944

Et si les bombardements destinés à préparer le Débarquement se révèlent par trop meurtriers, quelle sera alors la réaction de la population française, dont une bonne partie est, malgré tout, encore fidèle au maréchal Pétain ?

Lorsque les soldats anglo-américains débarqueront sur le rivage, ne risquent-ils pas d'être accueillis avec des pierres plutôt qu'avec des fleurs ? Et même si l'Allemagne nazie se retrouve finalement vaincue, la France libérée ne risque-t-elle pas, après-guerre, de nourrir un ressentiment durable à l'égard de ces libérateurs ?

D'un autre côté, afin de sauver la vie des civils français, le commandement militaire anglo-américain doit-il pour sa part s'abstenir de bombarder les gares de triage, les ponts, les infrastructures qui permettront l’acheminement d’importants renforts allemands...qui pourront alors tuer un plus grand nombre de militaires anglais et américains sur le rivage ?

L'affaire, à l’évidence, n’est pas simple et va d'ailleurs pousser à de difficiles arbitrages : la volonté de Churchill de ne pas dépasser le chiffre symbolique des "10 000 morts civils" contraignant par exemple à renoncer à de nombreux bombardements pourtant parfaitement justifiés sur le plan militaire.

Du point de vue des forces aériennes en présence, l’affaire est en revanche on ne peut plus limpide : à l’aube du 06 juin 1944, au moment où les premiers soldats alliés prennent pied sur les plages, la Luftflotte 3, épuisée autant par les raids anglo-américains des derniers mois que par la désastreuse Opération Steinbock, ne dispose en effet que d’un peu plus de 500 appareils pour affronter... près de 12 000 avions alliés !

A un contre vingt, ses rares pilotes vont néanmoins tenter l'impossible,... à l'image de Josef "Pips" Priller,Kommodore de la Jagdgeschwader 26 (JG 26) "Schlageter", immortalisé par le film Le Jour le plus long...

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