 |
| Le B-24 : un b on avion, mais mal-aimé par ses équipages... |
... mais au décollage, sur ces avions à la fiabilité encore très incertaine et chargés - ou plutôt surchargés - de carburant, de munitions et d’explosifs, la moindre défaillance mécanique, la moindre erreur de pilotage, même bénigne, a peu de chances de pardonner, comme un B-24 du 392ème BG en fait d’ailleurs la douloureuse expérience : incapable de prendre de l’altitude, celui-ci accroche en effet la cime des arbres au bout de la piste du terrain de Wendling, et explose immédiatement, tuant les dix membres de son équipage.
Dans quelque jours, au pays, les mères ou épouses de ces derniers recevront le même télégramme officiel, leur expliquant, dans les mêmes termes convenus et stéréotypés, que leur fils ou conjoint bien-aimé est mort héroïquement au combat et dans la juste lutte de la démocratie américaine contre la détestable tyrannie nazie.
Jamais personne ne leur révèlera néanmoins les véritables circonstances du drame, ni ne leur expliquera que celui-ci a en fait été provoqué par une stupide erreur de débutant au pire moment possible, par une gouverne simplement mal réparée après la mission précédente, ou encore par un des quatre Pratt & Whitney de l’avion, qui a subitement connu une chute de puissance aussi catastrophique que fatale.
La mort d'un homme, a dit Joseph Staline, est toujours une tragédie, mais dans cette une guerre totale qui dure maintenant depuis près de cinq ans, le Petit Père des Peuples aurait tout aussi bien pu ajouter que celle de dix aviateurs américains n’est jamais qu’une simple anecdote parmi des millions d’autres...
Et pas question du reste d’interrompre ne serait qu’une seule minute, soit le temps d’un bref hommage silencieux, le décollage des autres appareils qui devaient prendre l’air après cet infortuné B-24 : seule la mission compte, et chaque minute perdue risquerait de surcroît de faire rater le rendez-prévu avec les indispensables chasseurs d’escorte qui, à la suite des 567 B-17 et 242 autres B-24, seront 425 à bientôt s’envoler à leur tour...
Dans quelque jours, au pays, les mères ou épouses de ces derniers recevront le même télégramme officiel, leur expliquant, dans les mêmes termes convenus et stéréotypés, que leur fils ou conjoint bien-aimé est mort héroïquement au combat et dans la juste lutte de la démocratie américaine contre la détestable tyrannie nazie.
Jamais personne ne leur révèlera néanmoins les véritables circonstances du drame, ni ne leur expliquera que celui-ci a en fait été provoqué par une stupide erreur de débutant au pire moment possible, par une gouverne simplement mal réparée après la mission précédente, ou encore par un des quatre Pratt & Whitney de l’avion, qui a subitement connu une chute de puissance aussi catastrophique que fatale.
La mort d'un homme, a dit Joseph Staline, est toujours une tragédie, mais dans cette une guerre totale qui dure maintenant depuis près de cinq ans, le Petit Père des Peuples aurait tout aussi bien pu ajouter que celle de dix aviateurs américains n’est jamais qu’une simple anecdote parmi des millions d’autres...
Et pas question du reste d’interrompre ne serait qu’une seule minute, soit le temps d’un bref hommage silencieux, le décollage des autres appareils qui devaient prendre l’air après cet infortuné B-24 : seule la mission compte, et chaque minute perdue risquerait de surcroît de faire rater le rendez-prévu avec les indispensables chasseurs d’escorte qui, à la suite des 567 B-17 et 242 autres B-24, seront 425 à bientôt s’envoler à leur tour...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire