mercredi 3 juillet 2024

7970 - Branle-bas-de-combat

Le "nose art", tantôt artistique, tantôt irrespectueux, mais aussi moyen de conjurer le sort...
... 10h00
 
Alors, l’un après l’autre, indifférents au drame, les B-24 restants s’élancent donc sur la piste,... et passent l’un après l’autre au-dessus de la carcasse du B-24 en flammes.

"La visibilité était mauvaise, et nous ne pouvions voir que la lueur de l’incendie. Personne ne dit rien à la radio, mais tout le monde savait ce qui s’était produit. Nous avions surtout la trouille que les bombes explosent au moment où nous passerions au-dessus de l’épave" (1)

Mais la Mort s’estimant pour l’heure satisfaite, rien de tel ne se passe, et les 809 bombardiers survivants se retrouvent bientôt dans les Airs où, durant plus de deux heures (!), ils vont lentement se regrouper en formations avant de partir pour l’Allemagne.

Chez les Allemands, justement, les radars à longue portée installés en France, en Hollande ou en Belgique ne manquent pas de vite repérer le manège, et s’il est encore impossible en cet instant de deviner le véritable objectif de cette nuée de bombardiers, la menace apparait toutefois suffisamment sérieuse pour justifier la mise en alerte immédiate de toutes les unités de chasse affectées à la défense du territoire. 

Branle-bas-de-combat : partout sur les terrains, pilotes, armuriers et mécaniciens se dirigent vers les centaines de chasseurs mono- mais aussi bimoteurs, que l’on sait assurément fort vulnérables aux escorteurs américains,... mais également bien davantage en mesure, grâce à leur puissant armement, d’infliger de gros dégâts aux bombardiers.

Peu après 10h00, les premiers de ceux-ci surgissent en tout cas au-dessus de la Manche, et mettent aussitôt le cap à l’Est.

Prochaine étape : Berlin...

(1) Fana de l’Aviation, op cit, page 32.


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