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Le bunker du zoo de Berlin, en juillet 1945. Notez les canons de DCA toujours sur le toit |
... mais comme on ne peut pas non plus bétonner l'intégralité du territoire allemand, le nombre de places disponibles dans les bunkers demeurera toujours inférieur, et parfois largement, à celui de la population à protéger.
Il s'ensuit donc une véritable course vers les abris dès le déclenchement de l'alerte et, souvent, des piétinements qui tuent des dizaines de personnes.
Comme le mot de la fin doit toujours rester à l'État, des fonctionnaires zélés surveillent inlassablement les admissions dans les bunkers : il faut en effet posséder un "permis de bunker" que délivre la municipalité, ce qui, on s'en doute, suscite des passe-droits - ou des soupçons de passe-droits - et provoque d'innombrables récriminations.
Les travailleurs étrangers - et bien entendu les Juifs allemands, ostracisés mais néanmoins protégés de la déportation - sont évidemment exclus de ces bunkers, et doivent dès lors se contenter des tranchées et de tout ce qu'ils peuvent trouver pour se protéger des bombes, y côtoyant ceux et celles arrivés trop tard, après la fermeture des portes des abris.
A mesure que l'habitat traditionnel s'enflamme et se transforme en gravats, à mesure que les attaques croissent en nombre et en fréquence, le bunker devient logement permanent autant que creuset dans lequel se dilue la résistance de ses occupants, qui réclameraient bien la Paix - comme le souhaitent les attaquants, et comme le pensait Douhet - n'étaient les dénonciateurs et autres indicateurs de la police, lesquels, dans chaque bunker, notent soigneusement les propos des uns et des autres.
Le bunker protège la vie, mais l'inconfort, l'humidité, la promiscuité, la peur perpétuelle, le bruit des bombes, vont malgré tout finir par rendre celle-ci infernale,... au grand dam des autorités du Reich.
Il s'ensuit donc une véritable course vers les abris dès le déclenchement de l'alerte et, souvent, des piétinements qui tuent des dizaines de personnes.
Comme le mot de la fin doit toujours rester à l'État, des fonctionnaires zélés surveillent inlassablement les admissions dans les bunkers : il faut en effet posséder un "permis de bunker" que délivre la municipalité, ce qui, on s'en doute, suscite des passe-droits - ou des soupçons de passe-droits - et provoque d'innombrables récriminations.
Les travailleurs étrangers - et bien entendu les Juifs allemands, ostracisés mais néanmoins protégés de la déportation - sont évidemment exclus de ces bunkers, et doivent dès lors se contenter des tranchées et de tout ce qu'ils peuvent trouver pour se protéger des bombes, y côtoyant ceux et celles arrivés trop tard, après la fermeture des portes des abris.
A mesure que l'habitat traditionnel s'enflamme et se transforme en gravats, à mesure que les attaques croissent en nombre et en fréquence, le bunker devient logement permanent autant que creuset dans lequel se dilue la résistance de ses occupants, qui réclameraient bien la Paix - comme le souhaitent les attaquants, et comme le pensait Douhet - n'étaient les dénonciateurs et autres indicateurs de la police, lesquels, dans chaque bunker, notent soigneusement les propos des uns et des autres.
Le bunker protège la vie, mais l'inconfort, l'humidité, la promiscuité, la peur perpétuelle, le bruit des bombes, vont malgré tout finir par rendre celle-ci infernale,... au grand dam des autorités du Reich.
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