mercredi 8 novembre 2023

7732 - "pris dans son ensemble"...

Le PQ17 : de loin le plus célèbre des convois arctiques
... de l'appareillage de Dervish, le 21 aout 1941 au retour du RA67, le 30 mai 1945, soixante-dix-huit convois et près de 1 400 navires marchands auront donc sillonné l'Arctique dans un sens ou dans l'autre, et y auront perdu 85 des leurs, pour la plupart en 1942, avec le PQ17 et l'à peine moins désastreux PQ18.

En y ajoutant les différents navires perdus lors de traversées isolées, on arrive à un total de 104 bâtiments envoyés par le fond

Pour paraphraser l'amiral Fraser, on pourrait dire que "pris dans son ensemble", un taux de pertes moyen de seulement 8% représente un succès, lequel n'a cependant été rendu possible que par la discipline des équipages des cargos et par les efforts de la Royal Navy, qui a elle-même perdu deux croiseurs, six destroyers et huit plus petits escorteurs, et vu un nombre encore bien plus élevé de bâtiments, dont un porte-avions d'escorte, plus ou moins gravement endommagés dans cette aventure.

En tentant de s'en prendre aux convois arctiques, les Allemands, de leur côté, ont perdu le croiseur de bataille Scharnhorst, trois destroyers, une trentaine de sous-marins, plusieurs dizaines d'avions et aussi, quoi qu'indirectement, le cuirassé Tirpitz.

Comme toujours, les pertes humaines sont bien plus difficiles à établir. Près de neuf cents marins ont en tout cas péri sur les cargos victimes des torpilles ou des bombes allemandes, et près de deux mille sur les bâtiments affectés à leur escorte.

Si l'on considère que le seul naufrage du Scharnhorst a coûté la vie à quelque deux mille hommes, et que chaque sous-marin englouti corps et biens comptait un équipage d'une cinquantaine d'hommes, on peut donc estimer que les pertes allemandes sont à peu près équivalentes, et même supérieures si on y ajoute celles causées par le chavirage du Tirpitz et celles des différents équipages d'aéronefs abattus ou disparus en mer...

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