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| Le Scharnhorst : à peine moins effrayant que le Tirpitz,... et tout aussi inutile |
Du coup, c'est donc au croiseur de bataille Scharnhorst, qui participait à des manœuvres au large au moment où un autre sous-marin X s’est présenté à son propre emplacement, qu'échoit le titre ô combien honorifique de "plus puissant navire de ligne allemand opérationnel en Norvège",... et bientôt de "seul" puisque le Panzerschiff Lützow, depuis longtemps au prise avec d’insondables problèmes de machines, va devoir quitter l’Altenfjord et rentrer en Allemagne pour des réparations qui s’étireront jusqu’en janvier 1944 !
Reste que le dit Scharnhorst n'en demeure pas moins un navire qui, faute de tout ennemi à se mettre sous les canons, n’a strictement rien d’autre à faire que de continuer à se morfondre au mouillage.
Les choses vont néanmoins changer à la mi-novembre, avec le retour de la météo souvent épouvantable mais aussi de la nuit quasi-permanente qui caractérisent l'Arctique à cette saison et qui, parce qu'elles dissimulent les cargos aux regards des avions et des sous-marins allemands, autorisent à nouveau le départ de convois vers l'URSS.
Paradoxalement, le premier convoi à se remettre en route est en fait un convoi... retour, en l’occurrence le RA54A d'une douzaine de cargos, qui quitte la Péninsule de Kola le 01 novembre et rallie le Loch Ewe deux semaines plus tard, sans avoir dû affronter autre chose que d'épais bancs de brouillard.
Les 15 et 22 novembre, les deux premiers convois aller, JW54A et -B, vont également arriver en URSS sans essuyer la moindre perte, et surtout sans qu’aucun U-boot ou bombardier parti de Norvège, gêné autant par l'état de la mer que par l'absence de visibilité ou la présence d’une escorte britannique de plus en plus nombreuse et de mieux en mieux équipée. soit en mesure de s’interposer.
Dans ces conditions, pourquoi ne pas tenter de recourir à nouveau à des navires de surface ?
A priori, l’idée a de quoi surprendre : depuis leur échec contre le convoi PQ17, en juin 1942, et leur pitoyable prestation en Mer de Barents, en décembre de la même année, les grands bâtiments de la Kriegsmarine sont en effet en complète disgrâce et considérés comme justes bons à (im)mobiliser d’importantes forces britanniques...

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