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| Hitler et Raeder, dans les années 1930 et en des temps plus heureux |
... en s'abstenant durant cinq jours de répondre à la convocation du Führer,Raeder espère-t-il faire retomber la pression ou simplement se donner le temps de préparer une meilleure défense ?
Le calcul s'avère en tout cas désastreux puisque c'est un Hitler écumant de rage qui accueille finalement le grand-amiral au Wolfsschantze de Rastenburg le 6 janvier 1943 !
Hitler, on le sait, n'écoute jamais que lui-même, et n'aime rien tant que s'entendre parler pendant des heures. Et de fait, Raeder n'est pas là pour échanger avec lui, mais uniquement pour subir les reproches, et les insultes, du Maître du Troisième Reich.
A l'exception des sous-marins, la Kriegsmarine, lui dit Hitler, n'est qu'un monument d'inutilité qui, depuis son accession au Pouvoir, lui a coûté des millions de Reichsmarks sans jamais rien apporter de valable à l'effort de guerre allemand.
C'est aussi, ajoute-t-il, un nid de défaitistes et de traîtres, ce qui n'a rien d'étonnant puisqu'elle est en fait l'héritière directe de la Hochseeflotte (1) de la Première Guerre mondiale - cet autre monument d'inutilité - et surtout de la Grande Mutinerie (2) d'octobre 1918, laquelle a finalement poussé l'Allemagne toute entière à signer l'Armistice du 11 novembre, cet Armistice que Hitler haït à un point tel qu'il s'est d'ailleurs juré de ne jamais l'accepter lui-même.
Le fiasco de la Mer de Barents, conclut-il après une ultime tirade, constitue une preuve supplémentaire - s'il en était encore besoin - que la Kriegsmarine n'est composée que de couards et d'incapables, ainsi que de navires sans valeur, ce pourquoi il a décidé de muter les premiers dans l'Infanterie et de ferrailler les seconds...
(1) la Hochseeflotte était la composante principale de la Kaiserlische Marine
(2) le 29 octobre 1918, le commandant-en-chef de la Hochseeflotte, l'amiral Reinhard Scheer, avait voulu livrer un ultime combat contre la Grand Fleet britannique, mais s'était heurté au refus des équipages qui, sachant l'Allemagne déjà engagée dans des pourparlers d'armistice, s'étaient mutinés en bloc et avaient refusé d'appareiller.
Le calcul s'avère en tout cas désastreux puisque c'est un Hitler écumant de rage qui accueille finalement le grand-amiral au Wolfsschantze de Rastenburg le 6 janvier 1943 !
Hitler, on le sait, n'écoute jamais que lui-même, et n'aime rien tant que s'entendre parler pendant des heures. Et de fait, Raeder n'est pas là pour échanger avec lui, mais uniquement pour subir les reproches, et les insultes, du Maître du Troisième Reich.
A l'exception des sous-marins, la Kriegsmarine, lui dit Hitler, n'est qu'un monument d'inutilité qui, depuis son accession au Pouvoir, lui a coûté des millions de Reichsmarks sans jamais rien apporter de valable à l'effort de guerre allemand.
C'est aussi, ajoute-t-il, un nid de défaitistes et de traîtres, ce qui n'a rien d'étonnant puisqu'elle est en fait l'héritière directe de la Hochseeflotte (1) de la Première Guerre mondiale - cet autre monument d'inutilité - et surtout de la Grande Mutinerie (2) d'octobre 1918, laquelle a finalement poussé l'Allemagne toute entière à signer l'Armistice du 11 novembre, cet Armistice que Hitler haït à un point tel qu'il s'est d'ailleurs juré de ne jamais l'accepter lui-même.
Le fiasco de la Mer de Barents, conclut-il après une ultime tirade, constitue une preuve supplémentaire - s'il en était encore besoin - que la Kriegsmarine n'est composée que de couards et d'incapables, ainsi que de navires sans valeur, ce pourquoi il a décidé de muter les premiers dans l'Infanterie et de ferrailler les seconds...
(1) la Hochseeflotte était la composante principale de la Kaiserlische Marine
(2) le 29 octobre 1918, le commandant-en-chef de la Hochseeflotte, l'amiral Reinhard Scheer, avait voulu livrer un ultime combat contre la Grand Fleet britannique, mais s'était heurté au refus des équipages qui, sachant l'Allemagne déjà engagée dans des pourparlers d'armistice, s'étaient mutinés en bloc et avaient refusé d'appareiller.
1 commentaire:
Bonjour et compliments pour ce blog!
Nid de défaitistes et de traîtres,qu'il disait, Hitler...en fait (et celà a été relevé dans une interview de Lothar Buchmann, l'auteur du livre Das Boot, qui a été adapté en un film célèbre, la kriegsmarine du début de la guerre , et en particulier beaucoup de commandants de U boot (à l'exception de quelques nazis convaincus comme Jurgen Wattenberg ou Otto Kretschmer) était plutôt sceptique à l'égard des possibilités de victoire, surtout une fois les USA entrés en guerre....Et pour une bonne raison: Souvent marins du commerce avant d'entrer en guerre ils connaissaient, bien mieux que les hobereaux terriens de prusse orientale ou de poméranie, la répartition des ressources et des richesses du monde et la puissance industrielle des Etats Unis et savaient très bien le déséquilibre et l'état d'infériorité de l"Allemagne qui avait "les yeux plus gros que le ventre".
Pour les marins de surface c'était encore plus criant, avec le déséquilibre des flottes allemandes et anglo-américaine.
Lothar Buchmann ajoutait qu'avec les pertes croissantes des premiers équipages expérimentés de U boot l'arme sous marine s'était nazifiée au fil de la guerre avec l'arrivée de commandants et d'équipages plus jeunes issus des écoles hitlériennes et de la hitler-jugend. Ces équipages étaient aussi bien moins efficaces à cause de temps d'entraînement raccourcis (même phénomène dans la Luftwaffe)
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