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Le Bramble, ou "Le mystère du dragueur de mines disparu" |
La première victime d’une bataille étant toujours le plan de la bataille, le JW-51B se retrouve le 27 décembre au cœur d’une violente tempête qui va bouleverser les plans des Britanniques comme des Allemands et bientôt faire de ce que l'Histoire appellera la "Bataille de la Mer de Barents" le parfait exemple du combat où personne ne sait où se trouve l’adversaire, et où tout le monde tire de partout mais sans jamais savoir sur quoi ni sur qui !
Le lendemain, à mi-chemin entre l’Île Jan Mayen et l’Île de l'Ours, cargos et escorteurs, leurs ponts couverts de glace, sont à présent dispersés sur des kilomètres carrés de mer déchaînée.
Le 29 décembre, alors que le vent se calme enfin, le Daldorch voit une bonne partie de son pont emportée par une lame mais cinq autres cargos manquent carrément à l’appel, de même que deux escorteurs, à savoir le chalutier armé Vizalma et, surtout, le destroyer Oribi, un 1 500 tonnes de la classe "O" qui, en panne de gyrocompas, et ayant perdu tout contact avec le convoi durant la nuit, s’est retrouvé le lendemain seul sur la mer, et a décidé de prendre ce qu’il pense être le cap vers Mourmansk.
Dans la matinée, le capitaine Sherbrooke, qui commande l’escorte rapprochée du JW51B et a son pavillon sur le destroyer Onslow, décide de profiter d'une accalmie pour tenter de rassembler les navires de son convoi.
Et ironiquement, le navire le mieux équipé pour cette tâche, c-à-d celui qui dispose du meilleur radar, n’est autre que le Bramble, un minuscule dragueur de mines de seulement 900 tonnes !
Vers 12h30, alors qu’ils sont eux-mêmes occupés à nettoyer les ponts des tonnes de glace qui s’y sont accumulées, les équipages des cargos voient donc le dit Bramble quitter la formation pour se mettre à la recherche des traînards.
Ils ne le reverront plus...
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