mardi 11 juillet 2023

7622 - le Second Front... africain

Douglas Dauntless sur le pont du Santee, dans le cadre de l'Opération Torch
 ... après la débâcle du PQ17, Churchill était politiquement mais aussi moralement obligé d'organiser un PQ18.

Mais après avoir en quelque sorte racheté l'Honneur de la Royal Navy et la réputation de la Grande-Bretagne au prix de nombreux navires et marins supplémentaires, que faut-il faire à présent ?

D'un point de vue strictement météorologique, et avec le retour de la Nuit arctique, tout milite en faveur de nouveaux convois que Staline, du reste, est toujours aussi résolu à obtenir.

Mais Tovey, Pound, et la Royal Navy dans son ensemble, estiment en avoir déjà bien assez fait, de même d'ailleurs que les équipages des cargos, trop souvent sacrifiés au profit d'intérêt qui les dépassent, et comme Staline, depuis le début de l'Opération Barbarossa, n'a également jamais cessé d'exiger de ses alliés l'ouverture d'un Second Front, pourquoi ne pas tirer prétexte des récents succès britanniques sur le Front... africain pour, sinon tirer un trait définitif, du moins repousser de quelques mois les convois arctiques ?

"En dépit des pressions russes et des réserves américaines, les convois arctiques furent suspendus. En octobre 1942, la 8ème Armée du général Montgomery avait vaincu l'Afrika Korps d'Erwin Rommel à El Alamein.

Au début de la deuxième semaine de novembre, l'opération Torch, la plus grande entreprise militaire amphibie de l'Histoire, devait débarquer des troupes alliées dans l'Afrique du Nord française de Vichy. Ils seraient le marteau de l'enclume de Montgomery, entre lesquels les Allemands de Rommel devaient être écrasés.

Plus de 100 000 hommes, en grande majorité américains et sous le commandement du général Eisenhower, devaient être convoyés sur plus de 500 navires. La protection de ces navires marchands impliquait le retrait d'une grande partie de la Home Fleet britannique des eaux arctiques" (1)

(1) Woodman, op cit, page 356

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