mercredi 14 juin 2023

7595 - la stupeur

L'amiral Schmundt, ou "comment empêcher les cargos d'arriver à bon port"
... Narvik, 9 juillet 1942, 10h45

A son Q.G. de Narvik, l'amiral Schmundt n'arrive pas à y croire : selon le rapport qu'il est en train de lire, l'U-457 viendrait en effet d'apercevoir, à l'entrée de la Mer Blanche, non pas un bâtiment britannique isolé, mais bien un véritable convoi - les rescapés du Détroit de Matoshkin - comprenant "jusqu'à cinq navires marchands" !

Comment autant de navires pourraient-ils se trouver là alors que chacun - à commencer par lui-même ! - les sait depuis longtemps engloutis ?

En fait, et comme dans toute guerre, les aviateurs et sous-mariniers allemands ont surévalué les pertes ennemies, et considérés comme irrémédiablement coulés des navires qui n'étaient en réalité qu'endommagés, voire même... pas endommagés du tout !

Et comme aucun avion ou U-boot n'a eu l'idée d'aller jeter un œil du côté de la Nouvelle-Zemble, les rescapés du détroit ont pu bénéficier d'une totale impunité !

Pour Schmundt, toute la question est néanmoins de savoir à présent comment il pourrait bien les empêcher de rallier Arkhangelsk alors que les plupart des sous-marins dont il dispose sont désormais à court de carburant et/ou de torpilles, ou alors trop éloignés de ce convoi pour espérer le rejoindre et lui barrer la route.

A contre-coeur, Schmundt est bien forcé d'admettre que ses quatre U-boot encore disponibles pour une éventuelle attaque ne seront sans doute pas capables d'empêcher le dit convoi d'arriver au but... et d'autant moins que l'épais brouillard de la veille a en fait créé... deux convois distincts, dont seul le premier a été repéré par le U-457...

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