lundi 12 juin 2023

7593 - en sortir... ?

Le Détroit de Matochkine : isolé de tout, et horriblement étroit
... revenons à présent quelques heures en arrière et plus précisément sur les dix-sept navires qui, le 6 juillet, ont embouqué l'entrée du Détroit de Matoshkine pour y chercher un abri.

Une rapide reconnaissance a démontré que la sortie orientale du détroit, qui débouche sur la Mer de Kara, est toujours bloquée par les glaces, ce qui, malheureusement, rend impossible toute fuite de ce côté

Ne restent donc que deux solutions : ressortir par où on est entré et tenter immédiatement sa chance vers le Sud et Arkhangelsk,... ou alors demeurer sur place jusqu'à ce que l'agitation retombe et que l'Aviation soviétique ou alors la Royal Navy soient en mesure de garantir aux survivants qu'ils ne se feront pas tailler en pièces sitôt ressortis du détroit.

Si les capitaines des navires marchands se prononcent sans surprise pour la seconde solution, ceux des navires de guerre, qui à douze contre cinq sont largement majoritaires (!), finissent néanmoins par imposer leur préférence, et donc la sortie immédiate de ce détroit horriblement étroit et dans lequel ils craignent à tout moment de se retrouver bombardés par la Luftwaffe ou alors piégés par un sous-marin ou un destroyer allemand en maraude.

Le 7 juillet, peu après 19h00, les dix-sept navires reformés en convoi, quittent donc leur refuge et reprennent la route d'Arkhangelsk avec encore près de 1 500 km à parcourir...

A la sortie du détroit, et contre toute attente, ce ne sont pourtant pas les si redoutés sous-marins allemands, mais bien le brouillard qui, une fois de plus, attend les survivants du PQ17.

Un brouillard à couper au couteau, qui certes dissimule le petit convoi aux regards allemands, mais dans lequel les dix-sept navires ne tardent pas à se perdre eux-mêmes de vue et, d'heure en heure, à s'éloigner les uns des autres...

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