... "Sur la passerelle du Scheer, l’amiral Kummetz, son chef d’État-major, et son officier de navigation, le capitaine de frégate Teichmann, examinent la situation, accoudés sur la boîte à cartes quand soudain la flamme rouge est hissée sur une drisse du Tirpitz : "Venir tout à la fois à la route inverse et par la gauche". Il est 21h51 : l’ordre apparaît incompréhensible et il doit être confirmé" (1)
C’est fini : quelques minutes auparavant, à Berlin, le grand-amiral Raeder a en effet décidé de rappeler la flotte, signant ainsi l’arrêt de mort de Rösselsprung.
A bord des navires, c’est évidemment la stupeur, laquelle cédera bientôt la place à la consternation, et finalement à l’abattement le plus complet lorsque, vers 11h30 le lendemain matin, sans avoir pu tirer le moindre coup de canon (!), le Tirpitz, le Scheer le Hipper et leurs différents destroyers d'accompagnement jetteront à nouveau l’ancre dans l’Altenfjord... qu’ils avaient quitté à peine 24 heures auparavant !
Véritable pantalonnade du début à la fin, Rösselsprung est donc mort et enterré, mais la tragédie du PQ17, elle, est loin d’être terminée !
Sur plusieurs des cargos survivants, les équipages, à bout de nerfs et aussi apeurés que démoralisés, se précipitent maintenant dans les canots de sauvetage dès la première explosion de bombe ou de torpille,... sans même chercher à savoir si leur bâtiment peut ou non se maintenir à flots.
Et comment leur en vouloir puisque tout le monde semble bel et bien les avoir abandonnés ?
Un instant envisagée à Londres, l'idée d'envoyer le Victorious, ou du moins quelques destroyers, à leur rescousse, a en effet été rapidement écartée car jugée impraticable (2) et de toute manière bien trop dangereuse pour les navires de guerre, ce qui, dans quelques jours, nourrira les regrets de Schniewind, de Carls et plus généralement de tous ceux qui, au sein de la Kriegsmarine, estimaient que le Tirpitz aurait pu poursuivre sa mission sans courir de grands risques et qui, en ce moment-même, envisagent d'ailleurs de tenter une nouvelle sortie...
(1) Mordal, op cit, page 217
(2) parmi les objections soulevées figurait le fait que les destroyers de Broome, les croiseurs d'Hamilton, et même les cuirassés et le porte-avions de Tovey étaient dangereusement à court de mazout.
C’est fini : quelques minutes auparavant, à Berlin, le grand-amiral Raeder a en effet décidé de rappeler la flotte, signant ainsi l’arrêt de mort de Rösselsprung.
A bord des navires, c’est évidemment la stupeur, laquelle cédera bientôt la place à la consternation, et finalement à l’abattement le plus complet lorsque, vers 11h30 le lendemain matin, sans avoir pu tirer le moindre coup de canon (!), le Tirpitz, le Scheer le Hipper et leurs différents destroyers d'accompagnement jetteront à nouveau l’ancre dans l’Altenfjord... qu’ils avaient quitté à peine 24 heures auparavant !
Véritable pantalonnade du début à la fin, Rösselsprung est donc mort et enterré, mais la tragédie du PQ17, elle, est loin d’être terminée !
Sur plusieurs des cargos survivants, les équipages, à bout de nerfs et aussi apeurés que démoralisés, se précipitent maintenant dans les canots de sauvetage dès la première explosion de bombe ou de torpille,... sans même chercher à savoir si leur bâtiment peut ou non se maintenir à flots.
Et comment leur en vouloir puisque tout le monde semble bel et bien les avoir abandonnés ?
Un instant envisagée à Londres, l'idée d'envoyer le Victorious, ou du moins quelques destroyers, à leur rescousse, a en effet été rapidement écartée car jugée impraticable (2) et de toute manière bien trop dangereuse pour les navires de guerre, ce qui, dans quelques jours, nourrira les regrets de Schniewind, de Carls et plus généralement de tous ceux qui, au sein de la Kriegsmarine, estimaient que le Tirpitz aurait pu poursuivre sa mission sans courir de grands risques et qui, en ce moment-même, envisagent d'ailleurs de tenter une nouvelle sortie...
(1) Mordal, op cit, page 217
(2) parmi les objections soulevées figurait le fait que les destroyers de Broome, les croiseurs d'Hamilton, et même les cuirassés et le porte-avions de Tovey étaient dangereusement à court de mazout.

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