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| Heinkel 111 1H+BB du 1/KG26, 05 juillet 1942 |
... "On peut imaginer la consternation des pilotes de Heinkel. Ils s'étaient approchés à seulement 60 pieds au-dessus des vagues, venant du sud-est sous un confortable voile de brume, mais celle-ci avait disparu alors qu'ils couvraient les derniers cinq miles vers le convoi, laissant les équipages momentanément aveuglés par le soleil. Ceux qui aperçurent le destroyer leur barrant le passage rompirent l'attaque et dégagèrent.
L'un d'entre eux, le Heinkel codé 1H+MH se précipitait vers le convoi (...) son équipage ne vit qu'au dernier moment qu'ils allaient donner en plein sur un destroyer avec tous ses canons antiaériens en action. L'observateur paniqua et largua aussitôt la torpille bâbord (...) un obus frappa le nez de l'avion, et un second son aile bâbord (...) le moteur bâbord cala tandis que le feu prenait dans le cockpit (...) l'observateur se débarrassa de la seconde torpille (...) et l'avion s'écrasa en mer" (1)
Après une demi-heure de canonnade furieuse, le calme retombe subitement sur la Mer de Barents, où le dernier Heinkel 111 torpilleur vient de disparaître sous l'horizon.
Sur les ponts des cargos, jonchés de milliers de douilles de balles et d'obus, chacun s'efforce à présent de rassembler ses esprits... et de mesurer l'étendue des dégâts.
Si le flanc droit du convoi a miraculeusement échappé au pire grâce à la muraille de fer et de feu fort opportunément dressée par le Wainwright, le flanc gauche, lui, a payé un lourd tribu à l'attaque allemande : le Navarino britannique et le William Hooper américain ont en effet leur compte (2), mais bien que lui aussi frappé par une torpille, le pétrolier soviétique Azerbaïdjan a réussi à échapper au pire et s'avère même capable, par un miracle que personne ne s'explique, de poursuivre sa route avec son équipage presque entièrement composé de femmes-soldats !
Alors que s'égrènent les dernières heures du 4 juillet 1942, le bilan de la journée s'avère donc étonnamment positif puisque, même en y ajoutant le Christopher Newport, coulé dans la matinée, le PQ17 n'a finalement perdu que trois cargos,... tout en réussissant à abattre trois appareils allemands.
"En autant que nous ayons assez de munitions, le PQ17 pourrait aller n'importe où !" (3) note, non sans emphase, le Commandeur Broome dans son journal de bord.
La chance, hélas, est sur le point de tourner...
(1) Irving, op. cit. page 103
(2) réduit à l'état d'épave, le William Hooper sera finalement coulé par le sous-marin U-334
(3) Irving, op. cit, page 109
L'un d'entre eux, le Heinkel codé 1H+MH se précipitait vers le convoi (...) son équipage ne vit qu'au dernier moment qu'ils allaient donner en plein sur un destroyer avec tous ses canons antiaériens en action. L'observateur paniqua et largua aussitôt la torpille bâbord (...) un obus frappa le nez de l'avion, et un second son aile bâbord (...) le moteur bâbord cala tandis que le feu prenait dans le cockpit (...) l'observateur se débarrassa de la seconde torpille (...) et l'avion s'écrasa en mer" (1)
Après une demi-heure de canonnade furieuse, le calme retombe subitement sur la Mer de Barents, où le dernier Heinkel 111 torpilleur vient de disparaître sous l'horizon.
Sur les ponts des cargos, jonchés de milliers de douilles de balles et d'obus, chacun s'efforce à présent de rassembler ses esprits... et de mesurer l'étendue des dégâts.
Si le flanc droit du convoi a miraculeusement échappé au pire grâce à la muraille de fer et de feu fort opportunément dressée par le Wainwright, le flanc gauche, lui, a payé un lourd tribu à l'attaque allemande : le Navarino britannique et le William Hooper américain ont en effet leur compte (2), mais bien que lui aussi frappé par une torpille, le pétrolier soviétique Azerbaïdjan a réussi à échapper au pire et s'avère même capable, par un miracle que personne ne s'explique, de poursuivre sa route avec son équipage presque entièrement composé de femmes-soldats !
Alors que s'égrènent les dernières heures du 4 juillet 1942, le bilan de la journée s'avère donc étonnamment positif puisque, même en y ajoutant le Christopher Newport, coulé dans la matinée, le PQ17 n'a finalement perdu que trois cargos,... tout en réussissant à abattre trois appareils allemands.
"En autant que nous ayons assez de munitions, le PQ17 pourrait aller n'importe où !" (3) note, non sans emphase, le Commandeur Broome dans son journal de bord.
La chance, hélas, est sur le point de tourner...
(1) Irving, op. cit. page 103
(2) réduit à l'état d'épave, le William Hooper sera finalement coulé par le sous-marin U-334
(3) Irving, op. cit, page 109

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