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| L'Admiral Hipper, vu du Tirpitz, en 1942 |
... Vestfjord, 3 juillet 1942, 18h00
Mais encore faudrait-il que Raeder se sente le courage de donner pareil ordre sans en avoir préalablement reçu l'autorisation du Führer !
Or le Führer est injoignable : après avoir rejoint son traditionnel Q.G. poméranien de Rastenburg (1), et alors qu'il sait pourtant le déclenchement de Rösselsprung imminent, Hitler a en effet décidé de jouer la fille de l'air, ou plus exactement de s'envoler, vers 04h00, en visite d'inspection auprès du Groupe d'Armées Sud, à Poltava (Ukraine) !
A se demander si Hitler tient réellement à lancer le Tirpitz à l'attaque du PQ17 !
A bord du dit Tirpitz, mais aussi de l'Admiral Hipper, tous deux mouillés dans le Vestfjord, l'attente des ordres est en tout cas de plus en plus insupportable : de l'amiral Schniewind au plus modeste des matelots, chacun sait qu'il faut à présent bouger très vite sous peine de voir le PQ17 filer hors de portée.
A Rastenburg, la Kriegsmarine dispose heureusement d'un représentant dynamique, l'amiral Theodor Krancke, qui, même en l'absence du Führer, toujours injoignable, se sent néanmoins habilité à autoriser le déplacement du "groupe Tirpitz" du Vestfjord vers l'Altenfjord, où le Panzerschiff Admiral Scheer est finalement arrivé sain et sauf après une traversée mouvementée qui, comme nous l'avons vu, a contraint son jumeau Lützow à s'en retourner au port.
A 20h00, l'ordre de faire route parvient donc à Schniewind... deux heures après que celui-ci, à bout de patience, ait lui-même, et de sa propre initiative, décidé de lever l'ancre !
Si elle ne prête guère à conséquences, cette décision, qui constitue néanmoins une sérieuse entorse aux règles, revient cependant à avancer pour mieux attendre car même rendu dans l'Altenfjord, qu'il atteindra avec ses navires dans la matinée du lendemain, Schniewind sait qu'il n'aura ensuite d'autre choix que d'attendre patiemment que lui parvienne enfin l'ordre du Führer lui permettant de passer à l'action...
(1) depuis le début de la guerre, Hitler fuyait Berlin - et la population allemande - et partageait la quasi-totalité de ses journées entre sa résidence bavaroise de Berchtesgaden et le "Wolfschanze" de Rastenburg, dont l'ambiance monacale et presque entièrement masculine lui rappelait "les meilleurs moments de sa vie", lorsqu'il servait comme estafette sur le Front, lors de la Première Guerre mondiale - Saviez-vous que - La Tanière du Loup
Mais encore faudrait-il que Raeder se sente le courage de donner pareil ordre sans en avoir préalablement reçu l'autorisation du Führer !
Or le Führer est injoignable : après avoir rejoint son traditionnel Q.G. poméranien de Rastenburg (1), et alors qu'il sait pourtant le déclenchement de Rösselsprung imminent, Hitler a en effet décidé de jouer la fille de l'air, ou plus exactement de s'envoler, vers 04h00, en visite d'inspection auprès du Groupe d'Armées Sud, à Poltava (Ukraine) !
A se demander si Hitler tient réellement à lancer le Tirpitz à l'attaque du PQ17 !
A bord du dit Tirpitz, mais aussi de l'Admiral Hipper, tous deux mouillés dans le Vestfjord, l'attente des ordres est en tout cas de plus en plus insupportable : de l'amiral Schniewind au plus modeste des matelots, chacun sait qu'il faut à présent bouger très vite sous peine de voir le PQ17 filer hors de portée.
A Rastenburg, la Kriegsmarine dispose heureusement d'un représentant dynamique, l'amiral Theodor Krancke, qui, même en l'absence du Führer, toujours injoignable, se sent néanmoins habilité à autoriser le déplacement du "groupe Tirpitz" du Vestfjord vers l'Altenfjord, où le Panzerschiff Admiral Scheer est finalement arrivé sain et sauf après une traversée mouvementée qui, comme nous l'avons vu, a contraint son jumeau Lützow à s'en retourner au port.
A 20h00, l'ordre de faire route parvient donc à Schniewind... deux heures après que celui-ci, à bout de patience, ait lui-même, et de sa propre initiative, décidé de lever l'ancre !
Si elle ne prête guère à conséquences, cette décision, qui constitue néanmoins une sérieuse entorse aux règles, revient cependant à avancer pour mieux attendre car même rendu dans l'Altenfjord, qu'il atteindra avec ses navires dans la matinée du lendemain, Schniewind sait qu'il n'aura ensuite d'autre choix que d'attendre patiemment que lui parvienne enfin l'ordre du Führer lui permettant de passer à l'action...
(1) depuis le début de la guerre, Hitler fuyait Berlin - et la population allemande - et partageait la quasi-totalité de ses journées entre sa résidence bavaroise de Berchtesgaden et le "Wolfschanze" de Rastenburg, dont l'ambiance monacale et presque entièrement masculine lui rappelait "les meilleurs moments de sa vie", lorsqu'il servait comme estafette sur le Front, lors de la Première Guerre mondiale - Saviez-vous que - La Tanière du Loup

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