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| L'Admiral Hipper : un Tirpitz en réduction... et beaucoup plus raisonnable |
... Kiel, 3 juillet 1942, 16h00
Avec le "groupe Tirpitz" désormais mouillé dans le Vestfjord, et le "groupe Lützow" (réduit au seul Admiral Scheer) parvenu dans l'Altenfjord, une centaine de kilomètres plus au nord, les forces de surface allemandes seraient prêtes à se lancer à l'attaque... si quelqu'un se décidait enfin à donner le signal de l'attaque !
Car sur la passerelle du Tirpitz,Schniewind n'en finit plus d'attendre des nouvelles de Carls qui, dans ses bureaux de Kiel, désespère pour sa part d'en recevoir de Raeder... en plus de ne pas savoir lui-même ce qu'il convient de penser des derniers rapports de la Luftwaffe, lesquels font à présent état, sur les arrières du PQ17, non pas d'une mais de deux formations de combat britannique dotées chacune d'un porte-avions !
Peu avant 02h00, un avion de reconnaissance a en effet aperçu, et correctement identifié, la force principale de Tovey, et le porte-avions Victorious, à quelque 500 km dans le sud-ouest du convoi, mais une heure plus tard, un autre appareil a quant à lui signalé la présence - pourtant purement imaginaire - d'une force similaire à une centaine de km de la précédente.
Comme la plupart des responsables de la Kriegsmarine, Carls n'a cependant accordé que peu de foi à ce dernier rapport, estimant - à juste titre - que les Britanniques n'ont pas les moyens d'entretenir deux forces de soutien en même temps.
Comme le déclenchement de Rösselsprung est entièrement subordonné à l'absence de tout porte-avions capable de s'en prendre au précieux Tirpitz, il est donc urgent d'attendre,... ou plus exactement de se donner le temps d'obtenir de meilleures informations sur les positions et véritables moyens dont disposent les Britanniques.
Mais en agissant de la sorte, on risque aussi de permettre au convoi de se retrouver hors de portée, ce pourquoi, vers 16h00, Carls demande-t-il à Raeder, à Berlin, de permettre au moins au Tirpitz et à l'Admiral Hipper de quitter leur actuel abri du Vestfjord pour s'en aller rejoindre l'Admiral Scheer dans l'Altenfjord (1) afin "de ne pas perdre de temps si - et quand - l'ordre d'attaque sera finalement donné" (2)
(1) le "groupe Lützow" étant de 4 à 5 nœuds plus lent que le "groupe Tirpitz", il était à l'origine prévu de positionner celui-ci plus loin dans le Nord, dans l'Altenfjord, puis de lancer séparément les deux groupes sur le PQ17
(2) Irving, op cit, page 75
Avec le "groupe Tirpitz" désormais mouillé dans le Vestfjord, et le "groupe Lützow" (réduit au seul Admiral Scheer) parvenu dans l'Altenfjord, une centaine de kilomètres plus au nord, les forces de surface allemandes seraient prêtes à se lancer à l'attaque... si quelqu'un se décidait enfin à donner le signal de l'attaque !
Car sur la passerelle du Tirpitz,Schniewind n'en finit plus d'attendre des nouvelles de Carls qui, dans ses bureaux de Kiel, désespère pour sa part d'en recevoir de Raeder... en plus de ne pas savoir lui-même ce qu'il convient de penser des derniers rapports de la Luftwaffe, lesquels font à présent état, sur les arrières du PQ17, non pas d'une mais de deux formations de combat britannique dotées chacune d'un porte-avions !
Peu avant 02h00, un avion de reconnaissance a en effet aperçu, et correctement identifié, la force principale de Tovey, et le porte-avions Victorious, à quelque 500 km dans le sud-ouest du convoi, mais une heure plus tard, un autre appareil a quant à lui signalé la présence - pourtant purement imaginaire - d'une force similaire à une centaine de km de la précédente.
Comme la plupart des responsables de la Kriegsmarine, Carls n'a cependant accordé que peu de foi à ce dernier rapport, estimant - à juste titre - que les Britanniques n'ont pas les moyens d'entretenir deux forces de soutien en même temps.
Comme le déclenchement de Rösselsprung est entièrement subordonné à l'absence de tout porte-avions capable de s'en prendre au précieux Tirpitz, il est donc urgent d'attendre,... ou plus exactement de se donner le temps d'obtenir de meilleures informations sur les positions et véritables moyens dont disposent les Britanniques.
Mais en agissant de la sorte, on risque aussi de permettre au convoi de se retrouver hors de portée, ce pourquoi, vers 16h00, Carls demande-t-il à Raeder, à Berlin, de permettre au moins au Tirpitz et à l'Admiral Hipper de quitter leur actuel abri du Vestfjord pour s'en aller rejoindre l'Admiral Scheer dans l'Altenfjord (1) afin "de ne pas perdre de temps si - et quand - l'ordre d'attaque sera finalement donné" (2)
(1) le "groupe Lützow" étant de 4 à 5 nœuds plus lent que le "groupe Tirpitz", il était à l'origine prévu de positionner celui-ci plus loin dans le Nord, dans l'Altenfjord, puis de lancer séparément les deux groupes sur le PQ17
(2) Irving, op cit, page 75
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