![]() |
| Hitler, en 1939, offrant à Raeder son bâton de grand-amiral |
... le Führer, écrira Raeder,"considère que les porte-avions représentent la plus grande menace pour les grands bâtiments. Les porte-avions doivent [donc] être localisés avant l'attaque et doivent être neutralisés par nos avions au préalable" (1)
La seule alternative acceptable serait en revanche que les dits porte-avions soient repérés si loin des forces allemandes que leurs appareils ne puissent intervenir avant le retrait total de celles-ci, ce qui, là encore, ne saurait cependant être obtenu sans la pleine et totale collaboration de la Luftwaffe
"Raeder souligna à Hitler que la Marine était dépendante de l'Aviation pour des reconnaissances aériennes adéquates; il suggéra que l'Aviation devrait [donc] se concentrer sur cette tâche au détriment de ses propres attaques sur le convoi" (2),... une suggestion quelque peu naïve et que les aviateurs - on s'en doute - ne seront guère enclins à suivre !
Et comme si cela ne suffisait pas encore, la propre complexité du commandement au sein-même de la Kriegsmarine ne peut que jouer en défaveur de Rösselsprung : cette opération est en principe l'affaire du contre-amiral Otto Schniewind, lequel a hissé sa marque sur le Tirpitz, mais les sous-marins, qui pourraient éventuellement pallier les insuffisances de l'Aviation en matière de renseignements, ne dépendent pas de lui, mais bien de l'amiral Hubert Schmundt, dont le Q.G. est à Narvik, et Schmundt ne relève pour sa part que de l'amiral Rolf Carls, dans ses bureaux de Kiel, en Allemagne.
Encore Carls ne peut-il lui-même rien ordonner sans en référer préalablement au grand-amiral Raeder, à Berlin, lequel, avant d'autoriser l'appareillage de la flotte - et en particulier du Tirpitz ! - devra de toute manière obtenir l'accord formel d'Hitler lui-même, en sa résidence de Berchtesgaden !
Car le Führer, rappelons-le, ne veut pas de pertes et, avant de finalement donner son accord de principe à Raeder, a exigé de conserver la haute-main sur toute l'opération,... et donc la possibilité de tout annuler au dernier moment s'il estime que la sécurité du Tirpitz est menacée !
Et comme personne, du haut en bas de l'échelle de commandement, ne tient vraiment à être celui qui lui annoncerait la perte de son précieux cuirassé, autant dire que personne ne tient non plus à être celui qui décidera de le faire sortir de sa tanière...
(1-2) Irving, op. cit., pages 24-25
La seule alternative acceptable serait en revanche que les dits porte-avions soient repérés si loin des forces allemandes que leurs appareils ne puissent intervenir avant le retrait total de celles-ci, ce qui, là encore, ne saurait cependant être obtenu sans la pleine et totale collaboration de la Luftwaffe
"Raeder souligna à Hitler que la Marine était dépendante de l'Aviation pour des reconnaissances aériennes adéquates; il suggéra que l'Aviation devrait [donc] se concentrer sur cette tâche au détriment de ses propres attaques sur le convoi" (2),... une suggestion quelque peu naïve et que les aviateurs - on s'en doute - ne seront guère enclins à suivre !
Et comme si cela ne suffisait pas encore, la propre complexité du commandement au sein-même de la Kriegsmarine ne peut que jouer en défaveur de Rösselsprung : cette opération est en principe l'affaire du contre-amiral Otto Schniewind, lequel a hissé sa marque sur le Tirpitz, mais les sous-marins, qui pourraient éventuellement pallier les insuffisances de l'Aviation en matière de renseignements, ne dépendent pas de lui, mais bien de l'amiral Hubert Schmundt, dont le Q.G. est à Narvik, et Schmundt ne relève pour sa part que de l'amiral Rolf Carls, dans ses bureaux de Kiel, en Allemagne.
Encore Carls ne peut-il lui-même rien ordonner sans en référer préalablement au grand-amiral Raeder, à Berlin, lequel, avant d'autoriser l'appareillage de la flotte - et en particulier du Tirpitz ! - devra de toute manière obtenir l'accord formel d'Hitler lui-même, en sa résidence de Berchtesgaden !
Car le Führer, rappelons-le, ne veut pas de pertes et, avant de finalement donner son accord de principe à Raeder, a exigé de conserver la haute-main sur toute l'opération,... et donc la possibilité de tout annuler au dernier moment s'il estime que la sécurité du Tirpitz est menacée !
Et comme personne, du haut en bas de l'échelle de commandement, ne tient vraiment à être celui qui lui annoncerait la perte de son précieux cuirassé, autant dire que personne ne tient non plus à être celui qui décidera de le faire sortir de sa tanière...
(1-2) Irving, op. cit., pages 24-25

Aucun commentaire:
Publier un commentaire