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| Raeder et Hitler, sur le pont du Scharnhorst, en 1939 |
... Berchtesgaden, 15 juin 1942.
En ce 15 juin 1942, c'est au Berghof, la luxueuse résidence d'Hitler à Berchtesgaden, que le grand-amiral Raeder est venu quémander l'autorisation de lancer Rösselsprung, la grande opération navale destinée à anéantir le convoi PQ17.
Schématiquement, l'affaire se présente ainsi : de Trondheim (Tirpitz, Admiral Hipper) et de Narvik (Lützow, Admiral Scheer), les quatre navires allemands et leurs bâtiments d'escorte lèveront l'ancre dans le plus grand secret et se donneront rendez-vous dans l'Altenfjord, à proximité du Cap Nord, où, à l'abri des regards indiscrets, ils attendront tranquillement que la Luftwaffe leur indique et la présence du convoi et, surtout,... l'absence de navires de surface anglo-américains.
Ces indispensables renseignements obtenus, ils se précipiteront ensuite à la curée, couleront autant de cargos que possible,... puis battront en retraite avant l'arrivée de la Royal Navy.
Sur le papier du moins - mais n'anticipons pas - Rösselsprung n'a donc rien d'une affaire compliquée, mais c'est pourtant une affaire qui ne suscite aucun enthousiasme chez le maître de l'Allemagne, lequel il est vrai n'a jamais aimé le jeu d'échec (1).
Pour Hitler, ce que cherche à lui "vendre" le grand-amiral est d'abord et avant tout une source d'anxiété : à moins de deux semaines du déclenchement de sa nouvelle et gigantesque offensive en URSS, le Führer n'est certes pas insensible à la perspective d'annihiler une des principales sources de ravitaillement de son ennemi Staline, mais les risques encourus par le Tirpitz lui donnent des sueurs froides, car même si le dit Tirpitz n'a quasiment plus de valeur en tant qu'arme, le symbole qu'il représente encore pour le Reich - surtout après la tragique disparition de son jumeau Bismarck - doit être préservé à tout prix.
Et les promesses de Raeder de ne lancer l'opération que si et seulement si les reconnaissances aériennes ne révèlent aucune menace sont loin de lui paraître suffisantes !
(1) Rösselsprung, ou "saut du cavalier" désigne précisément un mouvement du cavalier sur l'échiquier.
En ce 15 juin 1942, c'est au Berghof, la luxueuse résidence d'Hitler à Berchtesgaden, que le grand-amiral Raeder est venu quémander l'autorisation de lancer Rösselsprung, la grande opération navale destinée à anéantir le convoi PQ17.
Schématiquement, l'affaire se présente ainsi : de Trondheim (Tirpitz, Admiral Hipper) et de Narvik (Lützow, Admiral Scheer), les quatre navires allemands et leurs bâtiments d'escorte lèveront l'ancre dans le plus grand secret et se donneront rendez-vous dans l'Altenfjord, à proximité du Cap Nord, où, à l'abri des regards indiscrets, ils attendront tranquillement que la Luftwaffe leur indique et la présence du convoi et, surtout,... l'absence de navires de surface anglo-américains.
Ces indispensables renseignements obtenus, ils se précipiteront ensuite à la curée, couleront autant de cargos que possible,... puis battront en retraite avant l'arrivée de la Royal Navy.
Sur le papier du moins - mais n'anticipons pas - Rösselsprung n'a donc rien d'une affaire compliquée, mais c'est pourtant une affaire qui ne suscite aucun enthousiasme chez le maître de l'Allemagne, lequel il est vrai n'a jamais aimé le jeu d'échec (1).
Pour Hitler, ce que cherche à lui "vendre" le grand-amiral est d'abord et avant tout une source d'anxiété : à moins de deux semaines du déclenchement de sa nouvelle et gigantesque offensive en URSS, le Führer n'est certes pas insensible à la perspective d'annihiler une des principales sources de ravitaillement de son ennemi Staline, mais les risques encourus par le Tirpitz lui donnent des sueurs froides, car même si le dit Tirpitz n'a quasiment plus de valeur en tant qu'arme, le symbole qu'il représente encore pour le Reich - surtout après la tragique disparition de son jumeau Bismarck - doit être préservé à tout prix.
Et les promesses de Raeder de ne lancer l'opération que si et seulement si les reconnaissances aériennes ne révèlent aucune menace sont loin de lui paraître suffisantes !
(1) Rösselsprung, ou "saut du cavalier" désigne précisément un mouvement du cavalier sur l'échiquier.
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