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| Le Tirpitz, à son lancement, en 1939 |
... car le relatif échec des attaques aériennes et sous-marines contre le convoi PQ16 a ravivé les espoirs de l'amiral Raeder de pouvoir enfin utiliser sa flotte de surface qui, sur le papier du moins, n'a jamais été aussi forte.
Avec le Tirpitz et l'Admiral Hipper mouillés à Trondheim, et le Lutzöw et l'Admiral Scheer ancrés à Narvik, quelque 600 km plus au Nord, la Kriegsmarine dispose en effet d'un cuirassé, d'un croiseur lourd et de deux Panzerschiffe, soit de ses plus importants effectifs opérationnels depuis le début de la guerre.
Le problème, hélas, c'est - encore et toujours -le manque de mazout : la pourtant (très) brève escapade du seul Tirpitz et de son escorte, en mars, contre le convoi PQ12, a en effet coûté plus de 7 000 tonnes de carburant en une seule fois, et si l'allocation pour le mois de juin a été portée à un peu plus de 15 000 tonnes, il ne fait aucun doute qu'avec quatre fois plus de navires en action (!), les dits navires ne pourront demeurer en mer bien longtemps.
Qui plus est, l'appareillage d'une pareille flotte ne pourra longtemps rester secret, et une fois connu des Britanniques, il ne manquera pas d'entraîner à la fois la dispersion et la fuite éperdue d'un gibier que l'on ne pourra poursuivre - vu là encore le manque de carburant - mais aussi l'arrivée à toute vapeur du ban et de l'arrière-ban de la Royal Navy, de ses cuirassés et surtout de ses porte-avions, contre lesquels - comme l'a cruellement démontré la perte du Bismarck, même les énormes canons du Tirpitz ne pourront rien.
Avec le Tirpitz et l'Admiral Hipper mouillés à Trondheim, et le Lutzöw et l'Admiral Scheer ancrés à Narvik, quelque 600 km plus au Nord, la Kriegsmarine dispose en effet d'un cuirassé, d'un croiseur lourd et de deux Panzerschiffe, soit de ses plus importants effectifs opérationnels depuis le début de la guerre.
Le problème, hélas, c'est - encore et toujours -le manque de mazout : la pourtant (très) brève escapade du seul Tirpitz et de son escorte, en mars, contre le convoi PQ12, a en effet coûté plus de 7 000 tonnes de carburant en une seule fois, et si l'allocation pour le mois de juin a été portée à un peu plus de 15 000 tonnes, il ne fait aucun doute qu'avec quatre fois plus de navires en action (!), les dits navires ne pourront demeurer en mer bien longtemps.
Qui plus est, l'appareillage d'une pareille flotte ne pourra longtemps rester secret, et une fois connu des Britanniques, il ne manquera pas d'entraîner à la fois la dispersion et la fuite éperdue d'un gibier que l'on ne pourra poursuivre - vu là encore le manque de carburant - mais aussi l'arrivée à toute vapeur du ban et de l'arrière-ban de la Royal Navy, de ses cuirassés et surtout de ses porte-avions, contre lesquels - comme l'a cruellement démontré la perte du Bismarck, même les énormes canons du Tirpitz ne pourront rien.
Ce manque de mazout, mais aussi la propre sécurité des navires, imposent donc de ne sortir en mer qu'au tout dernier moment, et de n'y demeurer que le temps strictement nécessaire.
En pratique, toute l'affaire se résume donc à repérer le convoi, et surtout à en suivre constamment et fidèlement les moindres déplacements, en sorte de ne le frapper qu'à coup sûr et à l'instant le moins dangereux, ce qui, malheureusement, est bien plus facile à dire qu'à faire...

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