mercredi 3 mai 2023

7553 - une couverture trop lointaine

Le PQ16, à Reykjavik, avant son appareillage
...  Reykjavik, 21 mai 1942

Depuis le PQ12, le Tirpitz n'est plus sorti de sa tanière, ce qui n'empêche pas le PQ16, qui appareille de Reykjavik le 21 mai, des bénéficier lui aussi d'une force de couverture lointaine pour le moins conséquente puisque composée des cuirassés Duke of York et Washington, du porte-avions Victorious, des croiseurs Wichita et London, et de pas moins de treize (!) destroyers.

Le problème, c'est que, depuis le début, cette couverture lointaine, qui n'a pour mission que de contenir une éventuelle sortie du Tirpitz ou d'une autre grosse unité de la Kriegsmarine, est toujours demeurée particulièrement... lointaine, et qu'elle croisera une fois de plus au nord-est de l'Islande, donc très loin des éventuels bombardiers ou sous-marins allemands qui s'en prendront au convoi.

Repéré une première fois le 24 mai, le dit convoi disparait cependant à la faveur d'un brouillard épais, mais est retrouvé dès le lendemain par un Focke-Wulf Condor, qui, dans l'Arctique, préfigure toujours des ennuis.

Et de fait, peu de temps après, Heinkel 111 et Junkers 88 apparaissent dans le ciel, sans autre résultat notables que de contraindre l'américain Carlton à rebrousser chemin en raison d'avaries.

Le 26 mai, les aviateurs ne sont pas plus en verve mais le U-703 réussit en revanche à couler l'américain Syros.

Le 27 mai, la Luftwaffe repasse à l'offensive et incendie le soviétique Stari Bolchevik, qui transporte des munitions mais qui, par un authentique miracle, parviendra néanmoins à rallier l'URSS.

Les américains Alamar et Mormacsul ont en revanche moins de chance. En flammes, ils sont en effet abandonnés par leurs équipages, et coulent peu après. Même punition pour le britannique Empire Lawrence, qui finit par se briser en deux après avoir reçu plusieurs bombes.

Si le britannique Empire Baffin s'en tire simplement avec de gros dommages, l'américain City of Joliet est revanche condamné et coulera le lendemain...

Aucun commentaire: