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| "L'Opération est justifiée si la moitié du convoi passe" (Winston Churchill) |
... la route qui mène à la tragédie du convoi PQ17 est donc grande ouverte, et plus personne n'est désormais en mesure de changer de direction,... ni même d'appuyer sur la pédale de frein.
Mais avant le PQ17, il y a évidemment le PQ16, lequel comprend pas moins de trente-cinq navires marchands.
Mais avant le PQ17, il y a évidemment le PQ16, lequel comprend pas moins de trente-cinq navires marchands.
C'est un record qui comprend également une considérable nouveauté puisque, signe de l'inexorable montée en puissance des États-Unis, vingt-et-un d'entre-eux, autrement dit les deux-tiers, battent désormais pavillon américain, ce qui, à nouveau, ne va pas sans poser des problèmes.
Car à l'exception éventuelle des servants des canons antiaériens parfois montés sur certains bâtiments, les équipages des cargos sont - faut-il le rappeler - de simples civils et non pas des militaires, et si les équipages britanniques, et a fortiori soviétiques (!), s'accommodent encore tant bien que mal de la discipline, des efforts, des sacrifices, et aussi de la culture du secret, qu'on leur impose, il en va tout autrement des équipages américains qui, à juste titre, estiment que la Royal Navy a la fâcheuse tendance de leur en demander trop, de ne les tenir au courant de rien, et, surtout de les sacrifier pour préserver ses rutilants croiseurs et destroyers, lesquels - faut-il également le rappeler - sont bien mieux armés et protégés, plus rapides et plus manœuvrables,... donc infiniment plus en mesure d'échapper à la trajectoire d'une bombe ou d'une torpille qu'un vulgaire cargo qui se traîne à 10 nœuds sur la mer, et met une éternité à compléter le moindre changement de cap !
"Les Russes sont au cœur de l'action", a expliqué Churchill avant l'appareillage du PQ16, "Ils s'attendent à ce que nous courions des risques et payions le prix de notre contribution". Et, surtout, a-t-il ajouté, "l'Opération est justifiée si la moitié [du convoi] passe".
"On n'a pas signé pour ça !", rétorquent, là encore à juste titre, les équipages des navires de commerce américains.
Car à l'exception éventuelle des servants des canons antiaériens parfois montés sur certains bâtiments, les équipages des cargos sont - faut-il le rappeler - de simples civils et non pas des militaires, et si les équipages britanniques, et a fortiori soviétiques (!), s'accommodent encore tant bien que mal de la discipline, des efforts, des sacrifices, et aussi de la culture du secret, qu'on leur impose, il en va tout autrement des équipages américains qui, à juste titre, estiment que la Royal Navy a la fâcheuse tendance de leur en demander trop, de ne les tenir au courant de rien, et, surtout de les sacrifier pour préserver ses rutilants croiseurs et destroyers, lesquels - faut-il également le rappeler - sont bien mieux armés et protégés, plus rapides et plus manœuvrables,... donc infiniment plus en mesure d'échapper à la trajectoire d'une bombe ou d'une torpille qu'un vulgaire cargo qui se traîne à 10 nœuds sur la mer, et met une éternité à compléter le moindre changement de cap !
"Les Russes sont au cœur de l'action", a expliqué Churchill avant l'appareillage du PQ16, "Ils s'attendent à ce que nous courions des risques et payions le prix de notre contribution". Et, surtout, a-t-il ajouté, "l'Opération est justifiée si la moitié [du convoi] passe".
"On n'a pas signé pour ça !", rétorquent, là encore à juste titre, les équipages des navires de commerce américains.
Ils n'ont pas fini de maugréer...
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