lundi 1 mai 2023

7551 - le dialogue de sourds

Le Focke-Wulf Condor : un oiseau de mauvaise augure et la hantise des marins alliés sur l'Arctique
... mais en plus de s'adjuger le croiseur Trinidad, les bombardiers allemands ont également infligé de nombreux dommages à deux des quatre destroyers de son escorte, lesquels vont malgré tout réussir à rallier l'Islande... pour participer à de nouveaux convois vers l'Arctique.

Car ni la perte des croiseurs Edinburgh et Trinidad, ni celle d'un nombre de plus en plus élevé de navires marchands, ne sauraient convaincre Churchill et Roosevelt de stopper les convois arctiques au moins jusqu'au retour de l'hiver... et des nuits de 24 heures.

Fin avril, l'Américain a d'ailleurs écrit au Britannique que "Nous avons fait un effort si énorme pour faire avancer nos approvisionnements, que les bloquer, sauf pour des raisons très impérieuses (sic), me semblerait une grave erreur".

Et Staline de surenchérir dans une autre missive : "J'ai une demande pour vous", écrivit brutalement Staline. "Quelque quatre-vingt-dix navires chargés d'importants matériels de guerre pour l'URSS sont actuellement embouteillés en Islande ou aux approches de l'Amérique".

Il était inutile de faire remarquer à Staline qu'à cause du Tirpitz, "chaque convoi était devenu une opération majeure" : que la présence d'un seul cuirassé soit un problème pour une puissance navale en possédant plusieurs dans ses eaux territoriales était incompréhensible pour Staline.

De plus, le dirigeant russe rejetait les accusations britanniques selon lesquelles les forces russes ne faisaient pas leur part, en expliquant que la marine russe était trop petite, et que son armée de l'air était déjà engagée sur les principaux champs de bataille.

Les navires marchands constituaient un sujet que Staline connaissait peu, et il en concluait que ses alliés en avaient de toute manière suffisamment" (1)

(1) Woodman, op cit, page 190

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