![]() |
| "il faut s'attendre à des pertes graves dans chaque convoi" |
... parlant de consolation, le brouillard et le mauvais temps deviennent à présent les alliés des Britanniques et gênent à ce point les observations mais aussi les attaques aériennes ou sous-marines allemandes que le PQ14, qui après la perte de l'Empire Howard a été réduit à sept cargos, arrive finalement sans encombre à Mourmansk le 19 avril.
Perdre un cargo sur huit, c'est évidemment mieux (1) qu'en perdre cinq sur vingt-et-un, mais le problème, c'est que le PQ14 n'a également amené que sept cargos à Mourmansk quand le PQ13 en avait amené seize, c-à-d plus du double !
Et en pratique, cela signifie, surtout, qu'il va falloir non seulement redoubler d'efforts et augmenter encore la taille des nouveaux convois pour compenser le déficit d'approvisionnements promis à Staline, mais aussi faire tout cela alors que le jour polaire va bientôt durer 24 heures,... à la plus grande satisfaction des aviateurs et sous-mariniers allemands !
Et de cela, l'Amirauté britannique est parfaitement consciente !
"Malgré la perte tragique d'un seul navire, l'intensité coordonnée des attaques aériennes et sous-marines combinées conduisit le contre-amiral Bonham-Carter à émettre une sévère mise en garde dans son rapport à Whitehall.
En dépit d'une aussi importante escorte pour un si petit nombre de navires marchands, l'amiral estimait que "sans heures d'obscurité, continuellement sous observation aérienne pendant quatre jours, avec des sous-marins se concentrant dans les goulots d'étranglement, des attaques à la torpille à prévoir, et nos propres destroyers incapables d'effectuer une traque ou une recherche appropriée en raison du manque de carburant, il fallait s'attendre à de graves pertes dans chaque convoi" (2)
Perdre un cargo sur huit, c'est évidemment mieux (1) qu'en perdre cinq sur vingt-et-un, mais le problème, c'est que le PQ14 n'a également amené que sept cargos à Mourmansk quand le PQ13 en avait amené seize, c-à-d plus du double !
Et en pratique, cela signifie, surtout, qu'il va falloir non seulement redoubler d'efforts et augmenter encore la taille des nouveaux convois pour compenser le déficit d'approvisionnements promis à Staline, mais aussi faire tout cela alors que le jour polaire va bientôt durer 24 heures,... à la plus grande satisfaction des aviateurs et sous-mariniers allemands !
Et de cela, l'Amirauté britannique est parfaitement consciente !
"Malgré la perte tragique d'un seul navire, l'intensité coordonnée des attaques aériennes et sous-marines combinées conduisit le contre-amiral Bonham-Carter à émettre une sévère mise en garde dans son rapport à Whitehall.
En dépit d'une aussi importante escorte pour un si petit nombre de navires marchands, l'amiral estimait que "sans heures d'obscurité, continuellement sous observation aérienne pendant quatre jours, avec des sous-marins se concentrant dans les goulots d'étranglement, des attaques à la torpille à prévoir, et nos propres destroyers incapables d'effectuer une traque ou une recherche appropriée en raison du manque de carburant, il fallait s'attendre à de graves pertes dans chaque convoi" (2)
(1) ce calcul ne tient cependant pas compte des quatre cargos perdus par le convoi retour QP10
(2) Woodman, op cit, page 147

Aucun commentaire:
Publier un commentaire