mardi 31 janvier 2023

7461 - cherche ravitaillement, désespérément

Rabaul, en 1942, le croiseur Chokai à l'avant-plan
... petit à petit, la triste Logique de l'Attrition commence donc à s'imposer dans les esprits japonais, qui réalisent qu'ils n'ont plus les effectifs pour tout défendre en même temps,... et encore moins les navires ou les avions pour les transporter d'un endroit menacé à un autre avec toutes leurs armes et leur matériel !

Dans ces conditions, il faut inévitablement faire des choix, et privilégier la défense des possessions les plus indispensables, comme Rabaul, au détriment des autres, comme Guadalcanal qui, sans être formellement abandonnée, est néanmoins condamnée dès maintenant à ne plus recevoir qu'un strict minimum de renforts mais aussi de ravitaillement.

Et Dieu sait pourtant à quel point ce ravitaillement est nécessaire !

Le 26 novembre, soit le jour-même où Imamura prenait ses fonctions à Rabaul en tant que commandant-en-chef de "l'Armée de la 8ème Zone", Hyakutake, à Guadalcanal, lui a en effet signalé que ce qui reste de sa 17ème Armée est à présent menacé "d'un complet effondrement", avec des soldats de première ligne qui "n'ont reçu ni nourriture ni munitions depuis six jours"

Il faut donc, de toute urgence, envoyer une fois encore le Tokyo Express à la rescousse : placée sous le commandement du contre-amiral Raizō Tanaka, une flottille de huit destroyers va donc appareiller des îles Shortland avec, sur le pont, des dizaines de barils chargés de nourriture, de munitions et de médicaments, et reliés entre eux par une corde.

Rendus, dans la nuit du 30 novembre, devant la plage de Tassafaronga, les destroyers effectueront un virage serré et rentreront à toute vitesse à leur base après avoir simplement balancé par dessus-bord les dits barils, que les hommes de Hyakutake n'auront plus ensuite qu'à traîner jusqu'au rivage avec de petites embarcations ou de simples nageurs.

La manœuvre n'apportera certes pas grand-chose aux milliers de soldats nippons actuellement occupés à mourir de faim ou de maladie, mais devrait en revanche s'effectuer sans grand risque, vu l'habituel manque d'enthousiasme des Américains en matière de combat de nuit...

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