7455 - un prix de plus en plus exorbitant

L'épave du Kinugawa Maru, échoué à Guadalcanal... à l'image du Japon lui-même

... dit autrement, non contente de s'avérer extrêmement coûteuse en marins et en navires, et de ne strictement rien changer à la situation militaire sur le terrain, chaque nouvelle dépose de renforts japonais sur l'île de Guadalcanal ne fait qu'aggraver le casse-tête logistique et la détresse matérielle des soldats déjà présents sur place !

Du 13 au 15 novembre, la dernière tentative en date a ainsi réussi à acheminer quelque deux mille soldats supplémentaires, mais ne disposant chacun que de quatre jours de nourriture (!), ainsi que deux-cents-soixante caisses de munitions,... le tout au prix de deux cuirassés, un croiseur, trois destroyers, une dizaine de cargos, et près de deux mille marins !

Au vu de pareilles pertes, la Marine impériale a dû, une fois encore, se résoudre à ne plus employer que des destroyers, éventuellement secondés par l'un ou l'autre sous-marin, pour ravitailler, et toujours de nuit, les quelque 20 000 hommes toujours présents sur l'île mais désormais incapables de mener la moindre action offensive qui pourrait - mais seulement avec beaucoup de chance ! - permettre de s'emparer éventuellement de l'aérodrome.

Les Américains, bien sûr, subissent également des pertes mais, contrairement à celles des Japonais, celles-ci ont tendance à diminuer avec le temps et, surtout, s'avèrent de plus en plus faciles à compenser, vu leur meilleure démographie et leur écrasante supériorité industrielle qui, en particulier grâce à Halsey, peut désormais se déverser librement sur l'île.

Même si, sur le terrain, Marines et fantassins peinent encore à voir une réelle amélioration, ces derniers sont bel et bien en train de l'emporter sur leurs adversaires japonais qui, privés de médicaments, de munitions et même de nourriture, et décimés par les maladies, sont de moins en moins aptes au combat.

Encore faut-il, néanmoins, ne pas pêcher par trop d'optimisme...