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| Fantassins américains et leur mortier, à Guadalcanal |
... il est des guerres qui se soldent par une bataille à l'issue à ce point décisive que l'ennemi défait n'a tout simplement d'autre choix que de demander aussitôt grâce tout en acceptant son sort.
Les guerres d'attrition, en revanche, mettent longtemps à se décider tant elles sont uniquement liées à la capacité des belligérants de remplacer les navires, les tanks, les avions détruits ou endommagés, ainsi que les soldats tués ou blessés, au fil des mois et après chaque affrontement gagné ou perdu.
La Guerre du Pacifique est une guerre d'attrition dont l'épicentre, et le point de bascule, sont, en cette fin d'automne de 1942, tous deux situés sur l'île de Guadalcanal, une île où les deux camps, depuis le début du mois d'août, déploient des efforts inouïs et extraordinairement coûteux en argent et en matériel pour simplement permettre à leurs troupes de se maintenir sur place, à des milliers de km de leurs pays respectifs.
Sans navire et - dans le cas américain - sans avion pour les ravitailler et les renforcer constamment, aucun de ces deux adversaires, cernés en permanence par une jungle hostile et n'offrant aucune ressource, ne saurait combattre ni même survivre longtemps.
Depuis le début du mois d'août, les Japonais sont cependant quant à eux confrontés à un problème impossible à résoudre : la présence, sur l'île elle-même, d'un aérodrome, Henderson Field, qui, même en cas d'absence totale de navires, permet aux Américains non seulement d'évacuer leurs malades et blessés et de de continuer à recevoir un minimum de renforts et de ravitaillement, mais aussi, et surtout, d'empêcher leur adversaire d'en faire autant, si ce n'est de nuit, et avec toutes les limitations qu'impose l'usage quasi-exclusif de modestes destroyers...
Les guerres d'attrition, en revanche, mettent longtemps à se décider tant elles sont uniquement liées à la capacité des belligérants de remplacer les navires, les tanks, les avions détruits ou endommagés, ainsi que les soldats tués ou blessés, au fil des mois et après chaque affrontement gagné ou perdu.
La Guerre du Pacifique est une guerre d'attrition dont l'épicentre, et le point de bascule, sont, en cette fin d'automne de 1942, tous deux situés sur l'île de Guadalcanal, une île où les deux camps, depuis le début du mois d'août, déploient des efforts inouïs et extraordinairement coûteux en argent et en matériel pour simplement permettre à leurs troupes de se maintenir sur place, à des milliers de km de leurs pays respectifs.
Sans navire et - dans le cas américain - sans avion pour les ravitailler et les renforcer constamment, aucun de ces deux adversaires, cernés en permanence par une jungle hostile et n'offrant aucune ressource, ne saurait combattre ni même survivre longtemps.
Depuis le début du mois d'août, les Japonais sont cependant quant à eux confrontés à un problème impossible à résoudre : la présence, sur l'île elle-même, d'un aérodrome, Henderson Field, qui, même en cas d'absence totale de navires, permet aux Américains non seulement d'évacuer leurs malades et blessés et de de continuer à recevoir un minimum de renforts et de ravitaillement, mais aussi, et surtout, d'empêcher leur adversaire d'en faire autant, si ce n'est de nuit, et avec toutes les limitations qu'impose l'usage quasi-exclusif de modestes destroyers...
2 commentaires:
Bonjour!
Excellent résumé...Dans cette histoire il manque à l'inventaire naval japonais un mouton à cinq pattes que seuls les anglais possèdent...un peu par accident, à savoir un transport rapide.
Il s'agit des mouilleurs de mines rapides de la classe Abdiel-Manxman : la taille d'un croiseur ainsi que sa machinerie très puissante (presque aussi rapide et nettement plus fiable que les croiseurs légers Fantasque et Terrible français qui donnaient 45 Noeuds (aux essais) et de relativement vastes espaces de stockage pour les mines...mais aussi pour n'importe quoi d'autre (troupes , armement et ravitaillement).
Certes ils ont bel et bien mouillé des mines mais ils ont été utilisés pour bien d'autres tâches non prévues au programme initial
Ils se sont révélés très utiles pour le ravitaillement de Malte et alors que la plus grosse partie des navires de la 2° GM a fini à la ferraille avec la décolonisation , la Royal Navy a conservé les survivants jusqu'aux années 70...
Les américains ont mis en chantier après guerre un super paquebot (le United States) plus rapide que les 30 Kts du Queen Mary ou du Normandie, c'était un gouffre à déficit côté transport civil, surtout après l'apparition du Boeing 707 mais aussi un transport de troupes capable de trimballer 10 000 soldats d'un coup à 35 noeuds...
Contrairement à d'autres paquebots, la salle des machines n'était pas visitable et les résultats des essais de vitesse étaient top secret (soi-disant) dans le contexte de parano de la Guerre Froide...
Depuis la "projection rapide des forces" se fait avec des avions géants (comme le monstrueux et fragile C5A Galaxy et ses successeurs) mais les données du problème restent les mêmes
Bonjour !
petite coquille ici : si j'ai bien tout compris, les américains ont un tas d'avions de ravitaillement contrairement aux japonais.
" Sans navire et - dans le cas américain - sans avion pour les ravitailler et les renforcer constamment, aucun de ces deux adversaires, cernés en permanence par une jungle hostile et n'offrant aucune ressource, ne saurait combattre ni même survivre longtemps "
J'adore votre blog, je le suis quotidiennement depuis etre tombé dessus via une info le 7 mars 2015 (ou plutôt quelques jours après la découverte de l'épave du Musashi qui m'a jeté sur google !). Votre travail ici est fantastique. merci !
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