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| Mitrailleuse américaine et ses servants, soigneusement camouflés à Guadalcanal |
Hayutake a-t-il mal compris les rapports qui lui ont été transmis ? Ses subordonnés, par peur de la disgrâce, lui ont-ils communiqué des informations volontairement erronées ? Ont-ils confondu l'aérodrome tant convoité avec une simple plaine herbeuse ?
Toujours est-il qu'à 00h50, Hayutake informe Rabaul, et de là Yamamoto à Truk, que ses hommes se sont emparés de l'aérodrome !
Quatre heures plus tard, le voilà qui annule son premier message,... avant d'en expédier un troisième peu après, mentionnant simplement que les résultats de l'attaque sont jusqu'ici "inconnus" !
L'échec est pourtant aussi total que spectaculaire, mais depuis de longs mois, chacun, à tous les échelons de l'appareil militaire nippon, entretient un rapport de plus en plus conflictuel avec la vérité, ce qui, dans l'immédiat, autorise toutefois, et tel que prévu, l'envol de plusieurs dizaines de bombardiers depuis Rabaul, mais aussi l'approche - et cette fois en plein jour ! - de deux croiseurs et d'une demi-douzaine de destroyers, chargés de parachever la défaite des Américains que tout le monde à bord imagine déjà en train de refluer en pagaille vers le rivage !
Mais le problème, c'est qu'il n'y a pas défaite,... et surtout que l'aérodrome est toujours intact et pleinement opérationnel !
Et ce qui devait arriver arrive : non contents d'encaisser la disparition d'une dizaine d'avions au-dessus de Henderson Field, les Japonais déplorent bientôt la perte du croiseur léger Yura qui, victime de plusieurs bombes des appareils de la Cactus Air Force, et finalement de celles d'une poignée de B-17 venus d'Espiritu Santo, s'engloutit vers 19h00, soit quelques minutes avant la nouvelle attaque de Maruyama contre Henderson Field...

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