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Halsey : une légende aussi adulée que décriée |
Pour Nimitz, c’en est trop : dans l’après-midi du 15 octobre, lui-même et son État-major tombent d’accord pour se débarrasser une fois pour toutes de Ghormley, considéré comme le principal responsable du marasme qui règne au sein de "l’équipe".
Ceci dit, par quel autre "entraîneur-chef" le remplacer ?
Un nom, celui de William "Bull" Halsey revient sur toutes les lèvres
Le 26 mai 1942, finalement terrassé par la dermatite aigüe qui l'accablait depuis des semaines, l'amiral Halsey, qui est à la Navy ce que le général Patton est à l'US Army, a dû être évacué du porte-avions Enterprise sur une civière, et conduit directement à l'hôpital, ce qui lui a fait rater la Bataille de Midway... qu'il aurait dû commander à la place de Fletcher.
Le 11 septembre, après plusieurs mois de traitements et de convalescence, il est néanmoins revenu à Pearl Harbor pour y reprendre officiellement le commandement de l'Enterprise - toujours en réparations après la Bataille des Salomon orientales - et de sa flottille d'accompagnement.
Contrairement à Ghormley, Halsey est assurément un homme pugnace et résolu à combattre l'ennemi coûte que coûte et en quelque endroit où il se trouve : sur la passerelle de l'Enterprise, le jour-même de l'attaque contre Pearl Harbor, il a publiquement déclaré "qu'à la fin de cette guerre, on ne parlerait plus japonais qu'en Enfer" et, jusqu'à ce que la maladie le retienne loin des combats, il a d'ailleurs tout fait pour mettre cette promesse en pratique, en particulier lors du désormais célèbre Raid sur Tokyo du 18 avril.
Reste que si Halsey apparait à beaucoup comme le candidat-miracle pour reprendre le commandement de la South Pacific Area et permettre à l'équipe américaine de remporter la victoire à Guadalcanal, il y a quand même un sérieux bémol...
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