mercredi 14 décembre 2022

7413 - quand la chance passe

Cargos américains, à Nouméa, en 1942
... pour la Marine impériale, la disparition du Wasp est une nouvelle et importante victoire : que la Flotte combinée sorte maintenant en force du Lagon de Truk, et elle quasiment assurée de ne rencontrer aucun navire ennemi jusqu'à Guadalcanal !

Mais les Japonais, une fois de plus, laissent passer leur chance et se contentent d'organiser de nouvelles traversées du Tokyo Express jusqu'à l'île, en vue de l'attaque qui doit y être lancée aux alentours du 20 octobre.

Et les Américains sont bien en peine de les arrêter !

De jour, et par temps clair, les appareils de la Cactus Air Force sont certes en mesure d'empêcher leur venue, mais la nuit, ces derniers jouissent d'une confortable impunité, à peine troublée par la présence éventuelle de l'un ou l'autre PT Boat, ces petites vedettes lance-torpilles opérant depuis Tulagi et qui sont les seuls bâtiments que la Navy, depuis le désastre de Savo, est encore disposée à risquer de nuit dans les parages de Guadalcanal, tant la supériorité nippone en matière de combats nocturne s'avère flagrante !

Mais puisque les Japonais ne cessent d'envoyer des troupes à Guadalcanal, les Américains n'ont d'autre choix que de les imiter : fin septembre, surmontant ses éternelles réticences, le vice-amiral Ghormley, qui n'a toujours pas quitté son confortable Q.G. de Nouméa, va ainsi accepter l'envoi des quelque 3 000 hommes du 164ème Régiment d'Infanterie, qui se morfondaient en Nouvelle-Calédonie.

Faute de porte-avions, le convoi qui les transportera, et dont l'arrivée est prévue pour le 13 octobre, ne sera cependant escorté que par quatre croiseurs et une demi-douzaine de destroyers, confiés au contre-amiral Norman Scott.

Ce n'est guère,... et d'autant moins qu'ils risquent de rencontrer sur leur route l'un ou l'autre convoi japonais venant en sens inverse.

Mais n'anticipons pas...

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