L'Asagiri : un des nombreux destroyers du Tokyo Express tombé au c |
Car le commandement nippon n'ayant nullement renoncé à son intention de reconquérir Guadalcanal, les destroyers se retrouvent plus que jamais réquisitionnés pour transporter des troupes jusqu'à l'île,... avec tous les risques qui en découlent.
Le 25 août, comme nous l'avons vu, Tanaka, écœuré par la perte du paquebot mixte Kinryu Maru, et par les dégâts subis par son propre croiseur, a ordonné aux survivants de sa flottille de retraiter jusqu'aux Shortland, puis d'en débarquer les soldats qui, à partir du 29, vont reprendre le chemin de Guadalcanal sur le pont de simples destroyers, mais sans leurs armes lourdes, impossibles à charger à bord.
Mais le 28 août, soit le jour-même où le "super-cuirassé" Yamato faisait son entrée triomphale dans le Lagon de Truk, le destroyer Asagiri a succombé sous les bombes d'avions dans une autre tentative visant à acheminer des troupes sur l'île, tentative qui a également causé d'importants dommages à deux autres destroyers.
Dans les semaines qui vont suivre, ces fiers lévriers des mers vont néanmoins s'efforcer de débarquer régulièrement, et toujours de nuit, de petits groupes de 100 à 150 hommes sur le rivage,... avant de retraiter à toute vapeur pour éviter les attaques menées dès l'aube par les appareils basés à Henderson Field !
Non content de s'avérer extrêmement coûteux en mazout et, parfois, en vies humaines et en navires, ce constant saupoudrage de soldats, par ailleurs dépourvus de tout armement lourd, a cependant l'inconvénient de retarder le moment où l'État-major nippon disposera enfin d'un nombre suffisant de troupes sur l'île pour espérer en déloger les quelque 11 000 Marines qui s'y trouvent...
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