7384 - la clé de Guadalcanal

Wildcat, endommagé à Henderson Field par une attaque japonaise, octobre 1942

... Guadalcanal est une bataille - ou plus exactement une longue suite de batailles - qui se joue tantôt sur terre, tantôt sur mer, mais la véritable clé de Guadalcanal, celle qui conditionne la victoire ou la défaite finale, c'est bel et bien l'aérodrome de Henderson Field qui, malgré ses limitations, permet aux Marines de recevoir des renforts et du ravitaillement, appuie leurs opérations au sol, détecte l'arrivée éventuelle de navires japonais,... et les dissuade de s'aventurer trop près des côtes.

Après la déroute du colonel Ichiki sur la Tenaru, l'Etat-major japonais est bien conscient du fait qu'il ne pourra reconquérir l'île qu'à la condition d'y débarquer cette fois des milliers d'hommes, mais aussi une grande quantité d'armements lourds,... qui ne pourront les uns et les autres être acheminés uniquement sur le pont de simples destroyers.

Dit autrement, il faudra bel et bien recourir à de gros et lents cargos, et les escorter tout au long de leur parcours puis tout le temps du débarquement !

Mais comment y arriver sans qu'ils se fassent repérer, et attaquer, par les appareils de la Cactus Air Force ?

La seule solution est de détruire cet aérodrome à tout prix : pendant des semaines, et à un coût matériel et humain exorbitant, Henderson Field va donc être pilonné de jour par des bombardiers partis de Rabaul, parfois appuyés par des appareils de l'aéronavale, et, de nuit, par des destroyers, des croiseurs, et finalement des cuirassés, qui vont y déverser des centaines de tonnes de bombes et d'obus de tout calibre.

Mais malgré tous leurs efforts, ni l'Aviation ni la Marine ne parviendront jamais à interrompre durablement les opérations de l'aérodrome qui, constamment reconstruit, et même amélioré et agrandi (!), demeurera planté telle une épine dans leurs pieds...