Le premier drapeau planté sur le Mont Suribashi. Trop petit, il fut remplacé quelque heures plus tard |
A la tombée de la nuit, il est déjà clair que l’affaire sera bien plus longue et plus difficile que prévu !
Une trentaine de milliers d’hommes, et une impressionnante quantité de matériels, ont certes été débarqués, mais constituent pour l’heure bien plus des cibles que des atouts, et la nuit qui s'en vient - comme chaque Marines l’a depuis longtemps appris - est le meilleur allié du soldat japonais
En 1945, les fameuses "charges banzaï", aussi spectaculaires qu’inefficaces, sont devenues rares, contrairement aux tentatives d’infiltrations ou de harcèlement menées individuellement ou par petits groupes
Et contre celles-là, la seule protection possible est encore… la clarté, celle que procurent les fusées et les obus éclairants que l’on dispense avec prodigalité et qui font d’Iwo-Jima un gigantesque parc d’attractions… pas du tout festif.
Les heures puis les jours s’écoulent sans que le scénario de mitraillages, d’explosions et d’écœurantes odeurs de chairs carbonisées au lance-flammes ne varie d’une seule virgule.
Au matin du 23 février, le Mont Suribashi, est néanmoins coupé - en surface du moins - du reste de l’île, ce qui autorise bientôt un petit groupe de Marines à le gravir malgré les tirs, et à y planter un drapeau américain, geste purement symbolique qui ne change rien aux combats acharnés qui continuent de faire rage partout ailleurs, mais geste néanmoins fort apprécié par le Secrétaire d’État à la Marine, James Forrestal, qui vient d’arriver sur place et réclame aussitôt le drapeau en souvenir…
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