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| Piloter un C-47 sur l'Himalaya : un boulot dangereux, qui ne rapportait ni Gloire ni Honneur |
… voler au-dessus de La Bosse semaine après semaine, mois après mois, est sans conteste d’une importance vitale pour l’effort de guerre allié, mais c’est également un boulot ingrat et extrêmement dangereux, où la moindre défaillance de la machine ou de son pilote est presque toujours fatale.
Et c’est aussi, et peut-être surtout, un boulot qui ne rapporte ni Gloire ni Honneur à leurs auteurs : la Presse, mais aussi l’opinion publique dans son ensemble, n’a en effet d’yeux que pour les pilotes de chasse, ou à l’extrême limite de bombardiers, qui se livrent à des combats supposément chevaleresques dans le Ciel, ou qui déversent sur l’ennemi des tonnes de bombes dont chacun est absolument convaincu qu’elles hâteront la fin de la guerre.
Les conducteurs d'autobus et de camions aériens, qui se contentent d’effectuer d’incessants aller-retours pour déposer du personnel, des fusils, des munitions, des bidons d’huile, des uniformes, des boîtes de conserve et même de la dinde de Noël (!) n’intéressent en revanche personne au pays, ce qui, en définitive, vaut peut-être mieux, car il faudrait alors expliquer à la mère, à l’épouse ou à la fiancée de l’aviateur carbonisé sur un terrain indien ou chinois, ou disparu sans laisser de trace au-dessus de l’Himalaya, que les 650 000 tonnes livrées à la pléthorique mais très inefficace armée de Tchang Kaï-chek ont coûté la vie à une pléthore de pilotes et de navigants américains qui n’avaient certes pas demandé à être là !
Si le transport aérien par-dessus La Bosse constitue une incontestable réussite logistique sans laquelle l’Armée chinoise ne serait probablement même pas capable de combattre, son coût humain, matériel, mais aussi financier, s’avère en revanche proprement extravagant, ce pourquoi Stilwell, a-t-il cherché, dès le début, à réactiver son pendant terrestre, la célèbre "Route de Birmanie" qui, pour redevenir opérationnelle, exige cependant des investissements humains, matériels mais aussi financiers tout aussi et même davantage extravagants…
Et c’est aussi, et peut-être surtout, un boulot qui ne rapporte ni Gloire ni Honneur à leurs auteurs : la Presse, mais aussi l’opinion publique dans son ensemble, n’a en effet d’yeux que pour les pilotes de chasse, ou à l’extrême limite de bombardiers, qui se livrent à des combats supposément chevaleresques dans le Ciel, ou qui déversent sur l’ennemi des tonnes de bombes dont chacun est absolument convaincu qu’elles hâteront la fin de la guerre.
Les conducteurs d'autobus et de camions aériens, qui se contentent d’effectuer d’incessants aller-retours pour déposer du personnel, des fusils, des munitions, des bidons d’huile, des uniformes, des boîtes de conserve et même de la dinde de Noël (!) n’intéressent en revanche personne au pays, ce qui, en définitive, vaut peut-être mieux, car il faudrait alors expliquer à la mère, à l’épouse ou à la fiancée de l’aviateur carbonisé sur un terrain indien ou chinois, ou disparu sans laisser de trace au-dessus de l’Himalaya, que les 650 000 tonnes livrées à la pléthorique mais très inefficace armée de Tchang Kaï-chek ont coûté la vie à une pléthore de pilotes et de navigants américains qui n’avaient certes pas demandé à être là !
Si le transport aérien par-dessus La Bosse constitue une incontestable réussite logistique sans laquelle l’Armée chinoise ne serait probablement même pas capable de combattre, son coût humain, matériel, mais aussi financier, s’avère en revanche proprement extravagant, ce pourquoi Stilwell, a-t-il cherché, dès le début, à réactiver son pendant terrestre, la célèbre "Route de Birmanie" qui, pour redevenir opérationnelle, exige cependant des investissements humains, matériels mais aussi financiers tout aussi et même davantage extravagants…

3 commentaires:
Bonjour et bravo pour le résumé...il faudrait sans doute ajouter deux facteurs qui aggravent la situation:
1° Tchang Kaï chek est un paysan madré qui a très bien compris et enregistré à la fois la puissance logistique et industrielle américaine et la situation des généraux américains face à l'opinion publique à la presse et aux missions d'investigation parlementaires....Et comme il sait très bien aussi qu'il va lui falloir se constituer un stock d'armes pour (espère t il, mais il se trompe) régler leur compte à d'autres seigneurs de la guerre chinois et surtout aux partisans communistes de Mao,une fois es japonais vaincus, il pressure les américains, façon enfant gâté qui tyrannise un papa gâteau, et considère l'Amérique comme une vache à lait.
2° les avions du début du pont aérien (et en particulier le Curtiss Commando , mais aussi le Dakota C47) souffrent de l'altitude inhabituelle de la route au dessus de l'Himalaya, avec des détails triviaux mais où se niche le diable. les tuyauteries d'essence et leurs raccords (très tortueux,un cauchemar de plombier) souffrent des cycles de dilatation / rétractation rapides et brutaux et fuient, l'essence s'accumule dans des coins malcommodes à atteindre à l'emplanture des ailes...où se trouvent des relais et des contacteurs électriques qui pour gagner du poids, ne sont pas encapsulés dans un pare-étincelle (d'où incendies et explosions catastrophiques).
Le système de dégivrage est inefficient (un pilote dira que la quantité de givre capable d'abattre un C60 n'aurait pas suffi à rafraîchir un cocktail), les mécanos opèrent depuis des pistes d'atterrissage aménagés par les anglais dans des plantations birmanes, qui ont été prévus pour les avions des années 20 en bois et toile, pas pour des gros porteurs prévus pour des^pistes pavées ou bétonnées, qu'il faut construire tant bien que mal avec des travailleurs indigènes et des éléphants en guise de bulldozers...
J'adore les précisions apportée par les lecteurs, c'est un vrai plus de ce blog déjà très pointu.
Bonjour, ces missions au dessus de la bosse sont magnifiquement illustrées pas le dessinateur Hugault dans la série de BD "Angels Wings".
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