vendredi 13 août 2021

6824 - il était une fois la Nouvelle-Guinée

B-24 américain bombardant Salamaua, Nouvelle-Guinée, aout 1943.
... et les funestes conséquences de ces différents choix, et de leur issue ultime, vont se manifester dès les premiers jours de mars 1943, à l’occasion de la Bataille de la Mer de Bismarck.

Pour comprendre cet épisode aussi crucial que néanmoins méconnu, il faut remonter plusieurs mois en arrière, et même jusqu’au début de 1942, lorsque les troupes japonaises, après s’être emparées de l’île de Nouvelle-Bretagne, et plus particulièrement de la ville et du port de Rabaul, ont commencé à débarquer sur la côte nord-est de la gigantesque île de Nouvelle-Guinée, jusque-là partagée entre Hollandais et Australiens

Après s’être emparées sans trop de difficultés de Salamaua et de Lae en mars, celles-ci ont néanmoins été très vite stoppées non seulement par la résistance inattendue des Alliés retranchés à Port-Moresby, sur la côte sud-est, mais aussi, et surtout, par le relief et le climat extraordinairement inhospitaliers de cette île plus grande que la France.

Aucun des deux camps ne disposant des moyens d’en chasser l’autre, l’affaire, entrecoupée d’escarmouches sporadiques, en est restée là jusqu’aux derniers jours de décembre, lorsque le commandement japonais, confronté à la double perspective de se voir bientôt contraint d’évacuer Guadalcanal, et à celle d’assister à une future contre-offensive alliée en Nouvelle-Guinée, a décidé de renforcer les troupes présentes à Lae au moyen de quelque 6 000 soldats de la 51ème D.I. opérant jusque-là en Chine occupée.

Bien que logique au plan militaire, l’opération s’avère en revanche déjà fort ardue au niveau logistique, compte tenu de la faiblesse des moyens navals dont dispose le Japon, mais aussi extraordinairement périlleuse puisque, dans sa phase finale, il s’agira ni plus ni moins que d’acheminer les dits renforts depuis Rabaul,… sur des cargos qui fileront à peine 8 nœuds dans une zone où les Alliés disposent à présent d’une confortable supériorité aérienne !

En fait, l’affaire paraît même tellement risquée que l’État-major s’attend à perdre pas moins d’un soldat sur deux dans cette unique traversée !

Il est pourtant encore loin du compte…

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