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| Pilotes de chasse japonais posant près de leurs appareils, Timor, février 1943 |
... plus grave encore : alors que les Américains ont depuis longtemps réalisé qu’il est bien plus facile de remplacer un avion qu’un pilote expérimenté, et ont donc en conséquence tout mis en œuvre pour protéger autant que possible la vie de leurs pilotes, que ce soit par d'épaisses plaques de blindage, par un équipement de survie complet, ou encore par la création d'unités spécialisées dans le secours terrestre ou maritime des aviateurs contraints de sauter en parachute, rien de tout cela n’existe côté japonais !
Comme l'expliqua un pilote japonais : "Un jour, je fus extrêmement surpris de voir le kit de sauvetage dont disposaient les aviateurs ennemis : matériel de pêche, moustiquaire, canot pneumatique, rations conditionnées, miroir de signalisation, etc. Notre propre équipement se limitait à un pistolet automatique Nambu de 8mm pour nous suicider le cas échéant" (1).
Il faut dire que faute de tout blindage, le pilote nippon est presque toujours tué dès la première rafale américaine dans son cockpit, ou alors trop grièvement blessé pour sauter en parachute. Et de toute manière, comme il n'a quasiment aucune chance d'être secouru s'il saute, à quoi bon emporter un parachute dont l'encombrement ne pourrait que le gêner dans l'étroit habitacle du "Zéro" !
Conséquence inévitable de cette philosophie guerrière jusqu’au-boutiste, là où le pilote américain abattu conserve malgré tout une bonne chance de survivre et de pouvoir reprendre le combat, son homologue japonais est quant à lui condamné à mort et doit donc être remplacé - lorsque c’est possible (!) - par un pilote moins expérimenté, donc moins efficace,... et donc encore plus susceptible d'être abattu à son tour !
Et lorsque le Commandement nippon réalisera enfin son erreur, et exigera de ses avionneurs qu'ils fabriquent des avions mieux protégés (donc plus lourds), et de ses pilotes qu'ils emportent leur parachute au combat, il sera trop tard : des centaines d’aviateurs confirmés auront déjà été tués et ne seront plus là pour instruire et épauler les jeunes recrues…
(1) ibid, page 92
Comme l'expliqua un pilote japonais : "Un jour, je fus extrêmement surpris de voir le kit de sauvetage dont disposaient les aviateurs ennemis : matériel de pêche, moustiquaire, canot pneumatique, rations conditionnées, miroir de signalisation, etc. Notre propre équipement se limitait à un pistolet automatique Nambu de 8mm pour nous suicider le cas échéant" (1).
Il faut dire que faute de tout blindage, le pilote nippon est presque toujours tué dès la première rafale américaine dans son cockpit, ou alors trop grièvement blessé pour sauter en parachute. Et de toute manière, comme il n'a quasiment aucune chance d'être secouru s'il saute, à quoi bon emporter un parachute dont l'encombrement ne pourrait que le gêner dans l'étroit habitacle du "Zéro" !
Conséquence inévitable de cette philosophie guerrière jusqu’au-boutiste, là où le pilote américain abattu conserve malgré tout une bonne chance de survivre et de pouvoir reprendre le combat, son homologue japonais est quant à lui condamné à mort et doit donc être remplacé - lorsque c’est possible (!) - par un pilote moins expérimenté, donc moins efficace,... et donc encore plus susceptible d'être abattu à son tour !
Et lorsque le Commandement nippon réalisera enfin son erreur, et exigera de ses avionneurs qu'ils fabriquent des avions mieux protégés (donc plus lourds), et de ses pilotes qu'ils emportent leur parachute au combat, il sera trop tard : des centaines d’aviateurs confirmés auront déjà été tués et ne seront plus là pour instruire et épauler les jeunes recrues…
(1) ibid, page 92

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