mardi 3 août 2021

6814 - c'est où, Genève ?

Soldats américains longeant le cadavre d'un soldat japonais. Okinawa, avril 1945
... "un général de brigade britannique en Birmanie refusa un jour de croire un rapport de la 4/1 Gurkha faisant état de la présence de "bridés" à proximité. Leur colonel, Derek Horsford, dépêcha alors une patrouille pour rassembler des preuves. Le jour suivant, Horsford laissa trois têtes de Japonais, attachées par commodité avec une corde, à côté du bureau du général. Celui-ci déclara : "Ne refaites plus jamais ça. La prochaine fois, je vous croirai sur parole"" (1)

Aussi glaçante soit-elle, cette anecdote n’est qu’une illustration parmi tant d’autres de la réalité cette Guerre du Pacifique, ô combien différente de celle menée au même moment en Europe,… ou du moins dans cette seule Europe de l’Ouest que connurent soldats américains et britanniques.

Dans le Pacifique, la vie du soldat ennemi ne compte pas, ni dans un camp ni dans l’autre, et personne n’a entendu parler de Genève ou ne connaît l’existence du "Droit de la Guerre" ou d’une quelconque "Convention sur le traitement des prisonniers de guerre"

Mais au bout du compte, et qu’il soit Américain, Anglais, Australien ou encore Néo-zélandais, pourquoi ce soldat se soucierait-il de la vie du soldat japonais - et pourquoi pas, tant qu’à faire, de son bien-être et de ses besoins spirituels ! - quand le dit soldat refuse obstinément de se rendre (2) malgré toutes les demandes qu’on lui adresse, ou, lorsque blessé, se fait tranquillement sauter à la grenade en compagnie du Marines ou de l’infirmier américain suffisamment bête pour se porter à son secours…

(1) Hastings, op cit
(2) en aout 1944, donc après quasiment trois ans de conflit, les Alliés avaient fait moins de 2 000 prisonniers japonais

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Dans ce registre il existe une très dérangeante et très célèbre photo publiée par le magazine LIFE le 22 mai 1944 on y voit une jeune et jolie secrétaire originaire de Phoenix (Arizona) contemplant un crane humain d'un air rêveur, dans l'attitude classique du prince Hamlet de Shakespeare: Le crâne est celui d'un soldat japonais , tué par son boyfriend, Lieutenant dans les Marines, et co-autographié par 12 camarades de combat, avec une mention du genre "un bon jap est un jap mort" (paraphrase de ce que disait le Général Custer à propos des "peaux-rouges".
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Bien entendu, vu l'aspect propret et bien lavé du crâne , il est évident que ce dernier a été nettoyé (ébullition? nid de fourmis?).
Le commentaire du journaliste ne désapprouve qu'à peine, se bornant à mentionner que l'armée désapprouve cette pratique...mais un magazine comme Life était un assez bon reflet de l'opinion de l'américain moyen
https://www.atchuup.com/skull-of-japanese-soldier/