mercredi 7 juillet 2021

6787 - "Si ma vie était sans importance", alors celle de l'ennemi devenait inévitablement moins importante encore"

 ... en Chine occupée, les élèves-officiers japonais font également l'objet de divers entraînements destinés à les "endurcir".

"Le dernier jour, on nous a conduit sur le site du test", expliquera Tominaga Shozo. "Vingt-quatre prisonniers se trouvaient là, les mains liées derrière le dos. Ils avaient un foulard sur les yeux. Un grand trou (...) avait été creusé à côté d'eux. Tous les officiers s'assirent sur les sièges qui avaient été placés à leur intention. Le sous-lieutenant Tanaka s'inclina devant le commandant du régiment et déclara "Nous allons maintenant procéder". Il ordonna à un soldat de se saisir d'un des prisonniers. Devant la résistance de ce dernier, le soldat le frappa"

[Une fois le prisonnier agenouillé] "Tanaka se tourna vers nous et nous regarda chacun dans les yeux. "Les têtes doivent être coupées ainsi !", dit-il, dégainant son sabre. "Avec une louche, il puisa de l'eau dans un seau et la versa de chaque côté de la lame (...) Il leva son sabre et décapita le Chinois d'un seul coup. "Yo !" La tête valsa à plus d'un mètre, le sang giclant du cadavre comme d'une fontaine"

Tominaga Shoozo apprend donc lui aussi à tuer, comme tout bon soldat nippon se doit de le faire.

"Nous étions comme cela", avouera-t-il. "De bons fils, de bons pères, de bons aînés, à la maison (...) chacun devenait un démon en l'espace de trois mois"

"Si ma vie était sans importance", écrira pour sa part le soldat Azuma Shiro, "alors celle de l'ennemi devenait inévitablement moins importante encore. Cette philosophie nous a conduit à mépriser l'ennemi, et finalement à maltraiter les prisonniers et à les assassiner en masse"

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