jeudi 18 février 2021

6648 - le découragement transalpin

Ferdinand terrassé sur le Front de l'Est, à 'image de toute l'armée allemande...
… Wolfsschanze, 18 juillet 1943

Le 18 juillet, alors qu’autour de Koursk les unités allemandes ont débuté leur repli sans savoir où et quand celui-ci va se terminer (1), Hitler décide pour sa part de quitter la Wolfsschanze pour les Dolomites et une importante réunion avec Mussolini.

Après le cinglant échec de Citadelle, le Führer, il est vrai, aspire fort naturellement à changer d’air et à échapper, ne serait-ce qu’un instant, au climat de découragement qui s’est une nouvelle fois abattu sur le quartier-général.

Mais pour l’heure, le découragement des Italiens, et en particulier celui du Duce, lui parait bien plus grave encore !

En décembre 1942, juste avant la catastrophe de Stalingrad, le comte Ciano - rappelons-nous - avait déjà informé Hitler de la volonté italienne de rechercher une "solution politique" avec les Soviétiques, une volonté qu’Hitler avait aussitôt balayé du revers de la main, en l’assimilant même à une trahison.

Mais sept mois plus tard, après Stalingrad, après le retrait définitif de la 8ème Armée italienne du Front de l’Est - où elle a perdu la moitié de ses 235 000 hommes ! - et, surtout, après la perte de tout l’Empire italien puis l’invasion de la Sicile par les Alliés, la présence de l’Italie aux côtés de l’Allemagne ne tient véritablement plus qu’à fil… d’autant plus fragile que le Duce se sait lui-même sur un siège éjectable et menacé par les membres de son propre parti !

(1) pour une analyse plus approfondie de la Bataille de Koursk : Saviez-vous que… Citadelle

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