mercredi 17 février 2021

6647 - l'inévitable retraite

Tiger, en action à Koursk. Trop peu nombreux pour faire la différence...

… comme ce redéploiement prendra de toute manière plusieurs jours, et même plusieurs semaines, cela ne change rien dans l’immédiat aux combats qui continuent de se dérouler au Sud de Koursk, sans autre résultat que d'engloutir de nouveaux soldats, de nouveaux tanks et de nouveaux avions.

Mais le 16, Manstein lui-même doit se rendre à l’évidence : Citadelle est définitivement enterrée,  et les Panzers contraints de battre en retraite jusqu'à leur ligne de départ du 5 juillet,… non sans avoir dû abandonner derrière eux quantités de leurs congénères impossibles à remorquer ou à réparer sur place.

C’est fini : le "grand coup" souhaité par Hitler se solde donc par un échec cinglant d’autant plus difficile à accepter qu’il s’est cette fois produit au beau milieu de l'été et non plus, comme lors des deux années précédentes, en plein cœur de l’hiver !

Pire encore : cet échec est synonyme d’une nouvelle et inévitable retraite à laquelle même Hitler ne peut cette fois plus s’opposer : sous les coups de boutoir d’une Armée rouge dont les ressources semblent plus que jamais inépuisables, Orel sera libérée le 5 août, soit à peine un mois après le début de l'offensive de Model sur Koursk. Encore un mois, et ce sera le tour de Bryansk (17 septembre), puis de Smolensk (25 septembre)

Au Sud, où la dite Armée rouge a davantage souffert, Belgorod tombera également le 5 août, mais il faudra encore douze jours de combats acharnés aux Soviétiques pour reprendre enfin Kharkov (23 août), que Manstein leur avait lui-même repris en mars.

A la fin août, la Wehrmacht, qui malgré ses déboires se replie une fois encore en bon ordre, n'aura finalement plus d'autre choix que de se retrancher derrière le Dniepr, où elle va résister avec succès pendant les quatre prochains mois…

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