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Hitler, à son arrivée à la Villa Gaggia pour sa rencontre infructueuse avec Mussolini, 19 juillet 1943 |
… Villa Gaggia (Dolomites), 19 juillet 1943
Or Hitler - nous l’avons vu - sait que la Wehrmacht, très engagée sur le Front de l’Est, et considérablement affaiblie, ne peut s’offrir le luxe d’un "Second Front" à l’Ouest, ce pourquoi il est capital de remotiver Mussolini et les Italiens afin que ce soit des soldats italiens - et pas des soldats allemands - qui défendent le sol italien contre l’invasion des Anglo-américains !
C’est du moins le message que le Führer et son entourage ont l'intention de bien faire comprendre à leurs interlocuteurs italiens lorsqu’ils les rencontrent à la Villa Gaggia le 19 juillet, pour des pourparlers qui doivent s’échelonner sur trois jours.
Mais les Italiens ont manifestement la tête ailleurs, et c'est particulièrement vrai de Vittorio Ambrosio, chef d’État-major des forces armées italiennes qui, avant la réunion, a clairement fait savoir à Mussolini que son devoir était de faire sortir l’Italie de la guerre dans les quinze jours !
S’il n’en tenait qu’à lui, le Duce s’empresserait de lui donner satisfaction,… mais comment présenter la chose au puissant allié allemand et à son "ami Hitler", auprès duquel il se sent et se comporte depuis longtemps comme un parent pauvre ?
Hitler, du reste, refuse catégoriquement d’envisager pareille perspective et, après avoir débuté la réunion en blâmant les Italiens pour leurs piètres performances militaires, exige au contraire de ceux-ci des mesures draconiennes en faveur de l’effort de guerre !
C’est alors qu’un aide-de-camp de Mussolini fait irruption dans la salle, pour lui apprendre que plus de 600 bombardiers américains sont actuellement occupés à bombarder Rome.
Pour le Duce, l’occasion est trop belle pour ne pas saisir pas au vol cette opportunité de mettre fin à une réunion ô combien embarrassante, et pour s’en retourner dans la Ville éternelle, au grand dam du Führer, furieux de n’avoir rien obtenu des Italiens…
Or Hitler - nous l’avons vu - sait que la Wehrmacht, très engagée sur le Front de l’Est, et considérablement affaiblie, ne peut s’offrir le luxe d’un "Second Front" à l’Ouest, ce pourquoi il est capital de remotiver Mussolini et les Italiens afin que ce soit des soldats italiens - et pas des soldats allemands - qui défendent le sol italien contre l’invasion des Anglo-américains !
C’est du moins le message que le Führer et son entourage ont l'intention de bien faire comprendre à leurs interlocuteurs italiens lorsqu’ils les rencontrent à la Villa Gaggia le 19 juillet, pour des pourparlers qui doivent s’échelonner sur trois jours.
Mais les Italiens ont manifestement la tête ailleurs, et c'est particulièrement vrai de Vittorio Ambrosio, chef d’État-major des forces armées italiennes qui, avant la réunion, a clairement fait savoir à Mussolini que son devoir était de faire sortir l’Italie de la guerre dans les quinze jours !
S’il n’en tenait qu’à lui, le Duce s’empresserait de lui donner satisfaction,… mais comment présenter la chose au puissant allié allemand et à son "ami Hitler", auprès duquel il se sent et se comporte depuis longtemps comme un parent pauvre ?
Hitler, du reste, refuse catégoriquement d’envisager pareille perspective et, après avoir débuté la réunion en blâmant les Italiens pour leurs piètres performances militaires, exige au contraire de ceux-ci des mesures draconiennes en faveur de l’effort de guerre !
C’est alors qu’un aide-de-camp de Mussolini fait irruption dans la salle, pour lui apprendre que plus de 600 bombardiers américains sont actuellement occupés à bombarder Rome.
Pour le Duce, l’occasion est trop belle pour ne pas saisir pas au vol cette opportunité de mettre fin à une réunion ô combien embarrassante, et pour s’en retourner dans la Ville éternelle, au grand dam du Führer, furieux de n’avoir rien obtenu des Italiens…
1 commentaire:
Le déclencheur du siège éjectable de Mussolini est à deux doigts de fonctionner à la date de l'entrevue en question: On est le 19 Juillet et la réunion des hiérarques fascistes est programmée dans moins d'une semaine (le 25).
Le Roi Victor Emmanuel II, son aide de camp le Duc Acquarone, le Maréchal Badoglio, et Dino Grandi (entre autres conjurés) ont déjà chorégraphié et mis en musique la révolution de palais qui va déposer Mussolini...et déclencher l'engrenage de la République de Salo, des procès de Vérone et de la guerre civile en Italie du Nord.
C'est vraiment un tournant de l'histoire, une précipitation des évènements...mais les subtils calculs du roi et de son entourage (qui visaient à faire sortir l'Italie de la Guerre à moindre dégâts) vont s'avérer tragiquement faux, l'Italie se retrouver coincée entre l'arbre nazi et l'écorce Anglo Américaine....et , très emblématiquement c'est le bellâtre Galeazzo Ciano (ministre des affaires étrangères et gendre de Mussolini) qui sera le plus tragiquement pris en tenaille et broyé.
L'époque ne pardonnait pas la légèreté et l'amateurisme.
Dans l'affaire, l'autre dictateur fasciste du sud de l'Europe , Franco, a été bien plus clairvoyant...Il réussira même à sauver la mise de son régime de tristes salopards phalangisto-catholiques en s'acoquinant avec les américains sous prétexte de rempart contre le communisme et de Guerre froide naissante.
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