mercredi 18 septembre 2019

6149 - marquer des points

Enfants napolitains, en juillet 1944 : 10 mois après la Libération de la ville...
… côté allemand, on ne connait évidemment pas ce genre de problème, surtout depuis la disparition de l’insignifiant allié italien.

Le Troisième Reich, au demeurant, est une dictature, où la Presse, qui n’est qu’une courroie de transmission parmi d’autres de la Propagande du régime, ne se hasarderait certes pas à relayer la moindre rumeur de dissension au sein de la troupe, et notamment la rivalité, et les considérables différences de vue, qui existent pourtant depuis fort longtemps entre Rommel et Kesselring, lesquels, pour l’heure, commandent respectivement les forces situées au nord et au sud de Rome.

Et pour l’heure, justement, c’est Kesselring qui a marqué des points auprès d’un Adolf Hitler comme de coutume incapable de trancher directement, et attendant plutôt que la situation se décante d’elle-même, c.-à-d, en pratique… que le plus fort l’emporte !

Car si, à Salerne, Kesselring a bel et bien dû concéder la victoire aux Alliés et ordonner la retraite, il n’en a pas moins démontré que sur le territoire italien, la Wehrmacht, même en infériorité numérique, même privée de tout appui naval, et quasiment de tout soutien aérien, était largement supérieure aux armées britanniques et américaines, et en mesure de leur infliger des pertes dépassant les trois contre un (!) avant de se replier en bon ordre pour recommencer le même manège quelques jours plus tard et quelques kilomètres plus loin !

Dans ces conditions, pourquoi dès lors abandonner tout le sud et même le centre de l’Italie, comme le recommande pourtant Rommel, afin de se concentrer sur la seule Italie "utile", à savoir l’Italie du Nord ?

D’autant qu’après Naples, de nouveaux obstacles se dressent à présent devant les Alliés…

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