samedi 14 septembre 2019

6145 - la Bataille de Naples

Affiche du film La Bataille de Naples (1962)
… Naples, 27 septembre 1943

De fait, dès le 9 septembre, de petits groupes de soldats allemands se retrouvent sporadiquement attaqués par des Napolitains, ce qui, dans la traditionnelle logique du cercle vicieux, entraîne inévitablement des représailles qui exacerbent encore davantage la colère de la population à l’égard de tout porteur d’un uniforme allemand.

Le 12 septembre, plusieurs dizaines de soldats trouvent ainsi la mort dans diverses embuscades tendues à travers la ville, poussant dès lors les autorités d’Occupation à proclamer l’état de siège, à fusiller pour l’exemple un nombre au moins équivalant de civils, et à arrêter puis déporter plusieurs milliers de Napolitains pour le travail forcé en Allemagne.

Cependant, les troubles, loin de se calmer, ne cessent au contraire de  prendre de l’ampleur au fil des jours, et d’autant plus que le 23 septembre, deux proclamations quasi-simultanées ne tardent pas à mettre le feu au poudre.

La première, que beaucoup estiment prélude à la destruction totale du port, vise à expulser de chez elles les quelques 250 000 personnes qui habitent en bordure de la côte, et la seconde à déporter vers l’Allemagne tous les hommes âgés de 18 à 33 ans.

Mais devant le peu d’empressement (!) des Italiens à répondre à ces appels, les autorités allemandes passent à la vitesse supérieure et organisent des rafles qui, le 27, déclenchent l’insurrection générale à dans toute la ville…

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Bonjour et compliments pour ce blog.
Les allemands on fait exactement lma même chose et pour les mêmes raisons à Marseille, et ont prétendu avoir assaini une vile livrée à la pègre et aux méprisables races inférieures.

Ils ont consciencieusement détruit à l'explosif les quartiers populaires voisins du vieux-Port, un entrelacs de ruelles ...que les soldats fréquentaient volontiers le soir venu (bars , jeux clandestins et filles à vendre...) et où ils se faisaient régulièrement occire à coups de pistolet ou de couteau.

Certes Marseille, comme Naples, était (et est encore un peu) une drôle de ville, en même temps qu'un grand port stratégique, avec une pègre bien présente (les truands Italo Corse Spirito et Carbone tenaient en main le sulfureux maire , Simon sabiani qui avait d'aileurs été révoqué par décision gouvernementale juste avant la Guerre).

Mais c'était aussi une ville "rouge" avec des syndicats d'obédiance communiste et des réseaux de résistance très efficaces. D'autres truands corses (les frères Antoine et dominique Guérini)avaient d'ailleurs choisi le camp allié ...et en furent largement récompensés après la guerre (l'impunité de la french Connection). Tout comme à naples , les truands savaient très bien de quel côté le vent était en train de tourner.