6062 - pas seulement séparés par la frontière d'une même langue

Après Pearl Harbor, chacun s'attendait à voir le Japon désigné ennemi no 1

... car si les Américains, dans leur ensemble, ont toutes les raisons de vouloir en découdre avec les Japonais, ils sont en revanche beaucoup moins enthousiastes à l'idée d'en faire de même avec les Allemands qui, après tout, ne les ont pas attaqués et n'ont du reste aucune chance de les bombarder, ni a fortiori de les envahir, dans un avenir prévisible !

Pour les Yankees à présent invités à sacrifier leurs revenus, voire leur propre vie ou celle de leurs enfants à cette grande cause patriotique, le perfide Mikado à lunettes passe assurément bien avant le moustachu hystérique !

Et ils s'attendent donc, fort logiquement, à voir le Président Roosevelt respecter cette priorité...

Les convaincre d'accepter le leadership britannique s’annonce encore plus difficile : ne serait-ce que parce qu'ils manquent autant de matériel militaire que de soldats aguerris, les Américains accepteront sans doute, dans un premier temps, de combattre sinon sous commandement, du moins selon la stratégie et les objectifs définis par les Britanniques, mais à mesure qu'ils monteront en puissance, et gagneront en expérience, il y a fort à parier qu'ils ne voudront plus en faire qu'à leur tête !

Pour Churchill, il est donc essentiel de rallier immédiatement Roosevelt à sa cause, et surtout à sa propre conception des buts de cette nouvelle guerre...