mardi 16 avril 2019

5994 - chronique d'un désastre annoncé

Débarquement sur la plage ANZAC : une image vaut mille mots...
… le fait que tout ceci ait pu être conçu, réalisé et finalement mis en branle en si peu de temps constitue indubitablement un exploit, surtout en 1915 et en cette partie du monde, et si Gallipoli s’était résumée à une bataille logistique, les Alliés auraient sans conteste remporté la victoire.

Hélas, l’issue des batailles dépend également de considérations bien plus triviales, comme le nombre de soldats ennemis, leur équipement, leur détermination, leur disposition sur le terrain et, bien entendu, la nature du terrain lui-même.

Et le problème, c’est que la Péninsule de Gallipoli est probablement un des pires endroits au monde pour lancer un débarquement : les rares plages que l’on y trouve, dont aucune ne dépasse 600 mètres de large, n'offrent au mieux que quelques dizaines de mètres de terrain plat et dépourvu d'obstacles avant de déboucher sur des falaises rocheuses qui peuvent atteindre 300 mètres de hauteur.

Elles se prêtent donc fort mal à la dépose puis au départ rapide vers l'intérieur des terres de plusieurs de dizaines de milliers d’hommes et de leur impressionnante quantité de matériel.

Dit autrement les six plages choisies par le général Hamilton et son État-major ressemblent à s’y méprendre à des nasses,… et à des nasses qui ont toutes les chances de s’avérer mortelles si les défenseurs sont présents en nombre, retranchés sur les falaises, déterminés à se battre, et dotés d’armes automatiques à tir rapide…

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