... les troupes alliées, qui n’ont jamais été prévues, dimensionnées, équipées et entraînées pour cela, vont donc débarquer sur des plages pour elles inconnues mais déjà parfaitement identifiées par leurs adversaires qui, non contents d’être trois à quatre fois plus plus nombreux qu’escompté, les attendent de pied ferme, sur les hauteurs, et dans leurs tranchées !
Toutes les condition sont donc dores et déjà réunies pour une catastrophe d’une ampleur biblique et pourtant, dans le camp allié, personne ne manifeste la moindre inquiétude, à commencer par le général Hamilton qui, le 10 avril, se contente de souligner que "Ce que l’on demande aux forces de terre, c’est simplement de seconder l’action de la flotte dans les Détroits en occupant les sommets de la péninsule d’où les batteries turques molestent nos dragueurs de mines, et, comme ces sommets commandent les deux rives du détroit, même la rive asiatique plus basse, leur occupation assurera le passage de nos escadres" (1)
Comme le soulignera fort justement un analyste, "Ironiquement, Hamilton fut tellement absorbé par la planification des débarquements à Gallipoli (coordonner un ballet logistique de 200 navires, inventer de nouvelles tactiques amphibies jamais testées jusque là) qu’il n’eut que peu de temps pour anticiper la bataille proprement dite.
Toutes les condition sont donc dores et déjà réunies pour une catastrophe d’une ampleur biblique et pourtant, dans le camp allié, personne ne manifeste la moindre inquiétude, à commencer par le général Hamilton qui, le 10 avril, se contente de souligner que "Ce que l’on demande aux forces de terre, c’est simplement de seconder l’action de la flotte dans les Détroits en occupant les sommets de la péninsule d’où les batteries turques molestent nos dragueurs de mines, et, comme ces sommets commandent les deux rives du détroit, même la rive asiatique plus basse, leur occupation assurera le passage de nos escadres" (1)
Comme le soulignera fort justement un analyste, "Ironiquement, Hamilton fut tellement absorbé par la planification des débarquements à Gallipoli (coordonner un ballet logistique de 200 navires, inventer de nouvelles tactiques amphibies jamais testées jusque là) qu’il n’eut que peu de temps pour anticiper la bataille proprement dite.
Il n'avait pratiquement aucune connaissance du terrain de Gallipoli, ni du nombre de défenseurs ottomans. Certaines de ses cartes opérationnelles dataient de la guerre de Crimée. L'ennemi ne fut quasiment l’objet d’aucune attention : on supposait simplement que les Ottomans feraient demi-tour et s’enfuiraient au premier contact.
C'était une terrible erreur. À Gallipoli, les soldats de l'Entente allaient affronter certaines des divisions d'infanterie les mieux entraînées et les mieux dirigées de l'armée ottomane.
Le plus dramatique, c’est que quasiment toute la planification de Hamilton reposait sur la seule éventualité d’un succès avec, comme unique alternative, un plan intitulé "Conduite suggérée en cas d’échec". Il n’existait aucun moyen-terme, aucune réflexion sérieuse sur la possibilité que l’on se retrouve confronté à une impasse ou à une contre-attaque ennemie" (2)
(1) Schiavon, op cit, page 56
(2) Defense in Depth, Council on Foreign Relations, April 29, 2015
Le plus dramatique, c’est que quasiment toute la planification de Hamilton reposait sur la seule éventualité d’un succès avec, comme unique alternative, un plan intitulé "Conduite suggérée en cas d’échec". Il n’existait aucun moyen-terme, aucune réflexion sérieuse sur la possibilité que l’on se retrouve confronté à une impasse ou à une contre-attaque ennemie" (2)
(1) Schiavon, op cit, page 56
(2) Defense in Depth, Council on Foreign Relations, April 29, 2015
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