samedi 6 avril 2019

5984 - le début des ennuis

Le général Hamilton, en tenue coloniale, en 1910
… tout au long de la phase purement "navale" de la Bataille des Dardanelles, l’Armée ottomane n'alignait, au mieux, que l'équivalent de deux divisions d’Infanterie dans la Péninsule de Gallipoli.

Face à une flotte de cuirassés, et à leurs énormes canons, à quoi bon en effet gaspiller temps et énergie à installer, ravitailler, mais aussi exposer à la mitraille, de la simple piétaille ne possédant que fusils, mitrailleuses et canons de campagne le plus souvent antédiluviens ?

Avec deux divisions britanniques (la 29ème et la East-Lancashire), une division de Royal Marines, les deux divisions australiennes et néo-zélandaises de l’ANZAC, et une division de l’Armée française d’Orient, le commandant en chef de la nouvelle "Mediterranean Expeditionary Force", le général Hamilton, dispose, en cette fin de mars 1915, de quelque 80 000 hommes, et donc d’une supériorité numérique de trois à quatre contre un, ce qui parait très largement suffisant.

Après l’échec de phase navale, et la décision de se rendre maître des détroits par voie de Terre, on doit cependant s’attendre à ce que les Ottomans déploient bientôt de nombreux renforts d’Infanterie dans la Péninsule, ce pourquoi il importe, à l'évidence, de débarquer ce corps expéditionnaire le plus rapidement possible.

Mais le problème - et il est de taille ! - c’est que la MEF ne constitue pas un véritable "corps expéditionnaire", puisqu'il n'est en fait rien d'autre qu'une simple "armée d’occupation" !

Et c’est ici que les ennuis commencent…

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