… avec une partie si mal engagée, et des Ottomans bien évidemment galvanisés par leur première et incontestable victoire sur deux grandes puissances européennes, mieux vaudrait assurément se mettre à la recherche d’une solution de rechange qui n’impliquerait pas de repartir à l’attaque à l’endroit précis où l’on vient de subir une si humiliante défaite !
Mais le problème, comme l’a très clairement déclaré Kitchener le 24 février lors d’une réunion du Cabinet de Guerre, c’est que "si la flotte ne peut franchir les Détroits sans aide, l’armée devra veiller à ce que l’affaire réussisse. L’effet d’une défaite dans l’Orient serait très sérieux. Il n’est pas possible de reculer. La publicité de l’intention nous a engagés" (1)
Et maintenant que la dite flotte vient de reconnaître, au grand déplaisir de Churchill, qu’elle ne pourra effectivement pas y arriver seule, le plan de conquête "remanié" prévoit donc de faire débarquer un corps expéditionnaire complet sur la Péninsule de Gallipoli, langue de terre de quelque 70 kms de long et d’une largeur maximale d’environ 10 kms, ce qui devrait permettre, dans un premier temps, de prendre à revers les forts qui gardent la rive occidentale du détroit, libérant ainsi son accès, puis, dans un second temps, de rallier Constantinople en longeant la rive occidentale de la Mer de Marmara.
En paraphrasant l’amiral Carden et les péripéties des derniers mois, on pourrait tout autant affirmer que "des opérations d'envergure" mettant en œuvre "un grand nombre de fantassins" devraient, là aussi, permettre d’atteindre cet objectif,... à condition, là encore, que l’on agisse "immédiatement" et avec "détermination"
Mais en a-t-on vraiment le désir, et les moyens ?
(1) Schiavon, op cit, page 41-42
Mais le problème, comme l’a très clairement déclaré Kitchener le 24 février lors d’une réunion du Cabinet de Guerre, c’est que "si la flotte ne peut franchir les Détroits sans aide, l’armée devra veiller à ce que l’affaire réussisse. L’effet d’une défaite dans l’Orient serait très sérieux. Il n’est pas possible de reculer. La publicité de l’intention nous a engagés" (1)
Et maintenant que la dite flotte vient de reconnaître, au grand déplaisir de Churchill, qu’elle ne pourra effectivement pas y arriver seule, le plan de conquête "remanié" prévoit donc de faire débarquer un corps expéditionnaire complet sur la Péninsule de Gallipoli, langue de terre de quelque 70 kms de long et d’une largeur maximale d’environ 10 kms, ce qui devrait permettre, dans un premier temps, de prendre à revers les forts qui gardent la rive occidentale du détroit, libérant ainsi son accès, puis, dans un second temps, de rallier Constantinople en longeant la rive occidentale de la Mer de Marmara.
En paraphrasant l’amiral Carden et les péripéties des derniers mois, on pourrait tout autant affirmer que "des opérations d'envergure" mettant en œuvre "un grand nombre de fantassins" devraient, là aussi, permettre d’atteindre cet objectif,... à condition, là encore, que l’on agisse "immédiatement" et avec "détermination"
Mais en a-t-on vraiment le désir, et les moyens ?
(1) Schiavon, op cit, page 41-42
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