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| Soldats allemands, à Réthymnon, après la reddition de la ville |
Dans l'incroyable confusion qui règne depuis plusieurs jours en Crète, personne n'a donc pensé à prévenir, ou du moins réussi à prévenir, la garnison de Réthymnon, ni à lui donner la moindre instruction sur la conduite à tenir !
Toute la nuit, les malheureux soldats australiens multiplient les appels lumineux vers le large, dans l'espoir de voir surgir un bâtiment de la Navy, mais personne, ni au Caire ni ailleurs, n'a manifestement songé à envoyer un quelconque navire à leur secours...
Et à l'aube du lendemain, 30 mai, il est bien trop tard pour encore envisager quelque retraite que ce soit : les Allemands sont là, en nombre, et avec plusieurs tanks qu'ils ont finalement réussi, après bien des déboires, à acheminer par bateau jusqu'en Crète.
Toute résistance est à présent futile, et ne pourrait de surcroît que coûter fort cher à la population civile de la ville, ce pourquoi Campbell opte plutôt pour la reddition, laissant néanmoins à ceux de ses hommes qui le souhaitent l'opportunité de tenter individuellement leur chance, en se faufilant à travers les lignes allemandes jusqu'aux Montagnes blanches, où certains erreront encore pendant plusieurs mois...
Campbell, lui, est fait prisonnier, en même temps que la plus grande partie des troupes encore sous son commandement...
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